Les religieux peinent à maintenir la mobilisation

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Un nouveau rassemblement était organisé ce dimanche matin en réponse au dépôt d’une tête de cochon à la mosquée de Labattoir le 1er janvier. Après le report du procès dont l’audience est désormais prévue le 2 avril, la mobilisation a été faible.

Rassemblement Place Rep 23 février 2014Environ 200 personnes avaient fait le déplacement sur la Place de la République à Mamoudzou ce dimanche matin à l’appel des religieux. Premier grand rassemblement en Grande-Terre depuis la «profanation» de la mosquée de Labattoir le 1er janvier, on est loin des chiffres des marches organisées à Labattoir début janvier. Les religieux espéraient probablement plus de monde, même s’ils s’en défendaient ce matin. Ils préféraient souligner la présence de l’ensemble des autorités religieuses de Mayotte, Grand Cadi et membres du Comité des sages en tête.

«Il n’y a jamais de manifestation de trop, expliquait Mohamed Nassur, dont l’association gère la mosquée de Labattoir. L’important, c’est le message. Nous voulons dire à la République que nous sommes des Français à part entière. La violente agression contre les Mahorais doit être jugée dans toute son importance.»

Alors que le rassemblement s’apparentait davantage à un moment de prières qu’à une manifestation revendicative, Mohamed Nassur réitérait ce matin, les demandes qu’il a déjà eu l’occasion de formuler en métropole au début du mois. Avant toutes choses, il souhaite que les personnes mises en cause dans le jet de la tête de cochon soient présentes physiquement lors du procès. «Nous demandons aussi que toutes les personnes présentes lors du festin préludant l’ignominie, comme toute personne ayant développé des propos de nature à surexciter l’islamophobie ou ayant fait défaut à ses responsabilités, comparaissent pour s’expliquer», indiquait-il également.

Pas de volonté de faire pression sur la justice

Mohamed Nassur lors du rassemblement de ce dimanche 23 février
Mohamed Nassur lors du rassemblement de ce dimanche 23 février

Pour autant, les religieux se défendaient de vouloir exercer une quelconque pression sur la justice : «Nous voulons juste qu’ils viennent pour dire ce qu’ils ont fait. Il n’est pas question de vengeance ou de violence. Simplement, nous voulons les entendre dire les choses, à Mayotte. C’est très important pour nous.»

Le procès, dans un premier temps programmé ce mercredi 26 février a été décalé au mercredi 2 avril. Ce report est la conséquence de l’accident dont a été victime l’avocat de la défense qui ne pouvait être présent à l’audience à la première date prévue.
Les responsables religieux appellent toujours à un «grand rassemblement de tous les Mahorais» le jour du procès.
RR

3 Commentaires

  1. Pas de pressions sur la justice ??? Pourtant c’est bien le contraire qui est affirmé ici ! Pour qui vous prenez pour exiger que l’ensemble des convives présents au repas comparaissent ? Par ailleurs, croyez-vous vraiment que les protagonistes aient quelque chose à vous dire ? Ils ne doivent répondre de leurs actes que devant la justice et en aucune façon devant de quelconques religieux qui n’ont aucune légitimité dans La République. Enfin, encore une fois, cessez de rêver ! Les intéressés ne seront pas lourdement condamnés comme vous l’espérez car au regard de nos lois, ils n’ont commis aucun crime, pas même un délit mais tout juste une infraction, celle d’avoir laisser des détritus sur la voie publique résultat d’une mauvaise blague et rien de plus. Il y a chaque jour des faits bien plus graves à Mayotte mais là, on ne vous entend jamais !

  2. Pas de pressions sur la justice ??? Pourtant c’est bien le contraire qui est affirmé ici ! Pour qui vous prenez pour exiger que l’ensemble des convives présents au repas comparaissent ? Par ailleurs, croyez-vous vraiment que les protagonistes aient quelque chose à vous dire ? Ils ne doivent répondre de leurs actes que devant la justice et en aucune façon devant de quelconques religieux qui n’ont aucune légitimité dans La République. Enfin, encore une fois, cessez de rêver ! Les intéressés ne seront pas lourdement condamnés comme vous l’espérez car au regard de nos lois, ils n’ont commis aucun crime, pas même un délit mais tout juste une infraction, celle d’avoir laissé des détritus sur la voie publique résultat d’une mauvaise blague et rien de plus. Il y a chaque jour des faits bien plus graves à Mayotte mais là, on ne vous entend jamais !

  3. Primo, c’est de l’encombrement de justice, les magistrat ont autre chose à faire que d’écouter quelques pseudos religieux sans légitimité sur les territoire de la République. J’espère bien qu’ils en seront pour leur frais et que les protagonistes se contenteront de se faire représenter comme c’est leur droit.Messieurs les religieux, on ne vous entend jamais sur les affaires de délinquance des mineurs ou sur le viol des enfants, délits qui semble bien plus importants.

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