Du sursis après l’accident mortel

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Au tribunal de Mamoudzou

Tribunal grande instance panneauDe la musique. De la vitesse. Un virage, un ravin et en bas, la mort.
Ce drame remonte au 7 décembre 2015. Une voiture circulait avec trois personnes à bord sur la route sinueuse menant à M’Tsamboro. Sans doute un peu trop vite. Dans un virage, le conducteur réalise qu’il est en sur régime. En 3ème, à 3000 tours minutes selon ses déclarations. Le compteur de vitesse, il ne l’a pas regardé. Pour réduire le régime moteur, il passe la 4ème et perd le contrôle. La voiture quitte sa voie, heurte la rambarde, part dans le fossé, se retourne et s’envole dans le ravin. Elle s’écrase 20 mètres plus bas. Le passager assis à l’arrière, qui n’avait pas sa ceinture de sécurité, décède. Sa petite amie assise sur le siège passager est grièvement blessée.

Photos à l’appui, le président décrit une voiture « explosée » et « des images impressionnantes ».

Les familles ne se sont pas constituées partie civile. Le propriétaire de la voiture, frère du chauffeur, n’a pas déclaré l’accident à l’assurance, personne n’a donc été indemnisé. Qu’importe, le tribunal rappelle qu’il n’est pas trop tard pour ça. Le conducteur quant à lui, dévasté depuis l’accident est condamné pour homicide involontaire. Le procureur avait demandé 18 mois de prison avec sursis, et 1 an de suspension de permis. Il dénonçait « des circonstances propices ».
Le tribunal a finalement tenu compte des circonstances : il n’y avait ni alcool ni drogue, des regrets sincères, des garanties de travail. « Cette affaire vous a assez marqué » note le président qui prononce 9 mois de prison avec sursis et 6 mois de suspension de permis.

Y.D.

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