Avec une première cette année, la participation des CM2, « dans l’objectif d’inclusion dans le cycle 3 », explique le proviseur du collège Kwalé de Tsoundzou, Laurent Kolman, accompagné de son adjoint, Luc Talmon-Laroderie. Ils ont dispatché ce mercredi matin sur deux plateaux différents, quatre classes de 6ème et quatre CM2 des écoles environnantes. Et en après-midi, place aux 5ème, 4ème et 3ème.
« Moi je sais déjà jouer au foot, je m’entraîne à la maison avec mes frères », nous lance une fillette avant de frapper frénétiquement dans la balle, « mais je ne sais pas trop si on gagne ou si on perd ! » L’arbitrage est conjoint entre un élève et un enseignant, selon la logique UNSS de formation de jeunes arbitres.
Sans certificats médicaux
Hervé Curat, directeur de l’UNSS Mayotte, sillonne les points de rencontre ce mercredi matin. Depuis qu’il est aux commandes, le nombre de jeunes licenciés a fait un gros bond en avant, « quasiment un record mondial ! », plaisante-t-il, puisqu’il a triplé en 5 ans. Et les résultats sportifs sont bons, « l’année dernière, nous avons remporté la coupe de DOM Minimes garçons en basket avec Labattoir, c’est historique pour Mayotte. »
Un résultat du travail abattu, mais aussi d’une évolution dans les conditions d’inscription : « Depuis deux ans, les certificats médicaux ne sont plus exigés au regard du manque de médecins, en dehors du rugby et de la boxe. Ce n’est pas que du positif, car c’était souvent le seul moment où les gamins voyaient un médecin. »
Partenariat avec les Ligues
Si l’objectif de la journée est de drainer les jeunes vers le sport scolaire le mercredi après midi, à plus long terme, Hervé Curat vise l’inscription en club. Mais là, c’est pus complexe : « Il faudrait que les Fédé et les ligues assistent de temps en temps aux matchs pour dénicher les talents. Nous devons nouer une relation étroite et constructive. »
Pour l’inspecteur d’académie d’EPS, Jean-Maurice Soldan, l’UNSS à Mayotte est plus qu’une porte d’entrée, « c’est quasiment l’unique pratique sportive ! »
Malgré ce dynamisme ambiant, se pose un problème, « celui des transports scolaires. Pour la pratique du mercredi après-midi, nous avons demandé au conseil départemental d’étendre son contrat avec Matis, nous attendons leur réponse. » Un surcoût qui ne serait pas énorme, et qui permettrait à bon nombre de jeune de pratiquer une activité sportive et de s’investir pourquoi pas en club ensuite.
Anne Perzo-Lafond
lejournaldemayotte.com
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