Les 34 agents de police municipale, dont 27 agréés et assermentés, vont devoir bien se tenir : leurs 6 véhicules, 2 motos et 4 voitures, vont être munis d’un boitier-traceur « quasiment invisible », selon son concepteur Cyrille Claverie, gérant de la société CCF informatique, qui a déployé la géolocalisation à la police municipale de Mamoudzou. « Il va enregistrer en temps réel le véhicule dès qu’il est en mouvement, observable depuis le poste de commandement ou un Smartphone ».
Un dispositif qui a une triple vertu que décline Jean-Luc Chailan, Directeur de la Prévention et de la Sécurité urbaine à la Police municipale : « Il va permettre de savoir où sont nos patrouilles pour interpeller la plus proche d’un événement, il va aussi nous permettre de vérifier le kilométrage parcouru dans l’esprit de remplacement du parc automobile et enfin, d’assurer la sécurité du personnel, notamment lors d’assauts sur le terrain ».
Ce dernier point sera mis en place ultérieurement : « Nous investirons l’année prochaine dans un dispositif d’interopérabilité avec les services d’Etat. Lorsque le policier en difficulté appuiera sur un bouton rouge, cela bloquera toutes les communications, y compris celles de la police nationale, pour qu’il puisse appeler du renfort ». A terme, il s’agit de mettre en place un dispositif opérationnel des forces de sécurité avec les pompiers et l’ensemble des services.
Un plan de sécurité sur l’ensemble de la commune
Pour cette 1ère phase de géolocalisation, la mairie aura déboursé 2.500 euros. Le 1er adjoint au maire Bacar Ali Boto ne cachait pas sa satisfaction de cette évolution : « Nous avons la police municipale la mieux équipées de Mayotte, et dont la compétence monte en puissance notamment grâce à l’appui actif de la police nationale ». Une police qui va se doter d’unité motorisée, et cynotechnique quasiment en même temps que leurs collègues de la Nationale.
En intégrant cette action dans un grand plan annoncé d’actions sécuritaires, « la priorité numéro 1 de notre programme électoral », dont la vidéo protection en cours « et opérationnelle début 2018 », et la mise aux normes de l’éclairage public, « du rond point Jumbo à Dembéni, sur les routes et artères principales, en application du Schéma directeur d’Aménagement luminaire ». Il ne s’agit plus uniquement de photovoltaïque mais de mettre en place un mix, « car nous voulons pouvoir mettre en place une télégestion de ce système d’éclairage. » Et le wifi gratuit partout et pour tous.
Le commandant de police nationale Stéphane Demeusy se réjouissait de cette complémentarité entre les deux polices : « En allant ainsi dotés sur le champ de bataille de la sécurité, nous nous acheminons vers la police du XXIème siècle. »
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com