Le général de corps d’armée Lambert Lucas, qui commande la gendarmerie d’Outre-mer, revient dans une interview pour le site essor.org de la gendarmerie nationale, sur les dispositions prises en Nouvelle Calédonie dans le cadre du référendum à venir, et à Mayotte où l’annonce des mesures vient conforter les confidences du colonel Leclercq, commandant de la gendarmerie de Mayotte
« En 2018, la situation nécessité d’anticiper, car tout va toujours plus vite en Outre-mer », indique le général Lucas en préambule. Il cerne les problématiques, « démographie, social, économie et approvisionnement en eau », dont il faut saisir les enjeux, « Mayotte est un département qui nécessite énormément d’attention, et une montée en puissance dans les années qui viennent. »
Il confirme que si des effectifs supplémentaires doivent arriver, c’est aussi l’organisation générale qui va être revue. Le seul « Comgend », Commandement de gendarmerie, actuel, va se voir largement renforcé avec « une section de recherche, des Brigades de recherche, au moins deux compagnies, et une organisation territoriale, « pour faire entrer en caserne les 60% de gendarmes qui habitent à l’extérieur. »
Enfin, des « dispositifs novateurs » pourraient mis en place si les besoins s’en font sentir, « avec du personnel de renfort envoyé depuis la métropole. »
De quoi rassurer après les lenteurs du plan sécurité. Une volonté de réorganiser l’action des militaires en haut lieu, qui vient conforter les annonces sur place.
A.P-L.
lejournaldemayotte