L’annonce est courte, voire maigre, mais ne tombe pas au hasard.
La préfecture de Mayotte a publié ce texte sur sa page Facebook ce lundi :
» Le préfet met en place des mesures d’application immédiate :
>> Renforcement des patrouilles de police et de gendarmerie sur la voie publique.
>> Patrouilles de police et de gendarmerie aux abords des établissements scolaires les plus sensibles, et dans les transports scolaires.
>> Application des décisions judiciaires d’expulsion et de destruction de l’habitat illégal dès la fin de la trêve cyclonique le 15 avril prochain.
>> Création d’un groupe d’enquête spécialisé dans la lutte contre les filières d’immigration clandestine ( composé de police, gendarmerie, douanes et finances publiques) »
Une annonce qui n’en est pas vraiment une puisque la plupart de ces points ont déjà été annoncés. En outre, la sécurisation des établissements scolaire reste on l’imagine, difficile à assurer tant que ceux-ci n’auront pas repris leur fonctionnement normal.
Toutefois, cette communication tombe alors que le Collectif et l’Intersyndicale débattent depuis plusieurs heures sur la suite à donner au mouvement. Ces points, sans doute évoqués hier lors de la rencontre de plus de sept heures avec le nouveau préfet consacrée à la sécurité, ont donc au moins le mérite de rappeler que tout ne sera pas du long terme. Qu’il ne faudra pas attendre des mois pour voir des effets rapidement sensibles dans la vie quotidienne des Mahorais(es).
C’est aussi une manière discrète pour la préfecture de rappeler ce que disait Dominique Sorain le soir de son arrivée au sujet de la levée des barrages. « Les conditions sont réunies ».
Reste à voir si les leaders du mouvement l’entendront de cette oreille. Leur réunion est en passe d’être aussi longue que celle de dimanche en préfecture.