La population du Grand Mamoudzou sondée sur le projet de transport « Caribus »

Le premier réseau de transport en commun va-t-il sortir enfin des cartons grâce au plan de rattrapage du gouvernement ? En tout cas, on sent des frémissements de décollage.

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Des voies élargies sur la RN qui vont nécessiter des expropriations

Caribus était au programme des annonces du premier ministre Edouard Philippe le 19 avril dernier à Matignon. Ce projet de transport en site propre, porté par la communauté d’agglomération CADEMA, implique la création de voies uniquement dédiées au bus, pas simple au regard des problèmes de foncier. Mais pas insurmontable non plus, beaucoup de terrains du Grand Mamoudzou appartenant à l’Etat ou au conseil départemental.

Trois lignes de bus qui couvriront la portion partant du rond point Jumbo au nordà Dembéni au sud. Avec un objectif, « garantir un droit au transport à moindre coût », avec un rôle de protection de l’environnement, « 80 personnes dans un bus, c’est autant de véhicules en moins sur la route, et donc de pollution évitée », avait expliqué Mohamed Hamissi Zainouddini, auteur du projet « Caribus »

Le Grand Mamoudzou devrait être transformé sur plusieurs tronçons. Un projet de longue haleine puisque la mairie avait déjà répondu à un appel à projet national en 2012. Les fonds européens seront sollicités, grâce à un apport de l’Etat.

Dans le cadre de ce projet de création d’un transport collectif urbain sur son territoire à horizon 2022, la CADEMA (Communauté d’Agglomération Dembéni Mamoudzou) invite la population à participer à une enquête à partir du 30 avril 2018.

Afin d’accompagner la population et les entreprises dans l’appropriation du futur réseau de transport collectif urbain du Grand Mamoudzou des Hauts Vallons à Dembéni « CARIBUS », cette enquête vise à mieux connaître les entreprises et les ménages du secteur. Pour se faire, des enquêteurs intervenant pour le compte de la CADEMA sillonneront certains quartiers de Mamoudzou à la rencontre de ses habitants afin de leur soumettre un questionnaire à compter du 30 avril 2018 et pour une durée d’un mois.