Les 55 salariés des différentes antennes de SFR Mayotte avaient débrayé par deux fois vendredi dernier, « nous déplorons un manque d’hygiène dans nos locaux », nous avaient-ils rapporté, tout en nous laissant constater un manque d’entretien sur les plafonds, de la poussière sur les produits en vente, des trous dans les murs, un canapé sali en guise de réception du carré pro, et une cafétéria sous dimensionnée. Un état des lieux à mettre en lien avec l’absence de direction locale, avançaient Hassigne Mathias, secrétaire du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail, et Anrmy Bourhane, délégué CFDT.
Patrick Josset, directeur adjoint de SFR Réunion, avait indiqué au JDM qu’il attendait des remontées écrites de leur part. Un long échange entre les parties s’en était suivi par visioconférence le même 25 mai, « 4 heures pendant lesquelles tous les points d’hygiène ont été abordés sans tabou ».
Pas de direction locale
Et ce lundi, rebelote pour une « restitution » de tous les points. « La discussion a été parfois tendue, mais nous avons obtenu quelques avancées », rapporte Hassigne Mathias. Le contraire aurait été malvenu, tant elles semblent relever du minimum syndical en terme de propreté, puisqu’un grand nettoyage de printemps est programmé : « Tous les locaux vont être revus un à un, les sièges cassés, remplacés, le canapé, changé, une machine à boisson identique à celle de SRR de La Réunion nous permettra de boire autre chose que du café. Nous avons le sentiment d’avoir été compris. Et même, d’avoir fait passer notre sentiment d’injustice. »
Le problème de fond demeure cependant, « l’entreprise reste téléguidée à distance », avec comme conséquence, un problème de communication (un comble pour un opérateur téléphonique !) : « On ne sait pas si le directeur a compris qu’on aimerait qu’il passe nous saluer quand il vient tous les deux mois. Nous avons évoqué tout cela sans tabou, après le mépris que nous avons ressenti, il est temps de construire. » Mais pas de recrutement d’un directeur local en vue.
Ils demandent que les décisions adoptées lors des CHSCT et des comités d’entreprises soient appliquées, « et qu’ils se tiennent dans les temps. »
Un protocole de fin de conflit doit être signé, « après des actions courtes pour que les salariés n’en pâtissent pas, et éviter les situations de blocage, nous voulons revenir rapidement à une situation normale, en signant un protocole de fin de conflit », conclut Hassigne Mathias.
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com
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