Débrayage à la Mission locale après l’échec de plusieurs mois de négociation

Les Missions locales accompagnent les jeunes de 16-25 ans sortis du système scolaire. Mais ses employés aussi demandent à être accompagnés, en terme de formation professionnelle ou de condition de travail.

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Lorsque nous étions passé à la CFE CGC en mars 2018, les délégués du personnel de la Mission locale étaient réunis pour trouver une solution négociée aux problèmes sociaux rencontrés dans la structure. « C’est pour ça qu’on en arrive à des mouvements, sociaux, rien n’a été mis en place des avancées entérinées au protocole d’accord de sortie de grève de 2013. Et pourtant, j’ai rencontré la direction à plusieurs reprises, avec des promesses non tenues. Pour l’instant, nous ne faisons que tousser, mais attention, cela pourrait empirer ! », critique Djoumoi Djoumoy Bourahima, président de la CFE CGC Mayotte. Il mène le mouvement avec la CGT Ma.

Les 30 salariés de la Mission locale travaillant au siège, basculé de Cavani à Zone Nel à Kawéni, sont sortis de leurs bureaux ce jeudi matin à 8h, « pour un débrayage de deux heures ».

Les délégués du personnel, interlocuteurs privilégiés de la direction, disent leur incapacité a obtenir la moindre avancées.

Clims, toilettes et matériel de bureau

Les délégués du personnel CFE CGC de la Mission locale s’étaient déjà concertés en mars 2018

Les conditions de travail sont principalement visées, notamment des dysfonctionnements de l’organisation des antennes. Avec des problèmes de téléphone et de moyens de transport à Pamandzi, de manque de matériel de bureau et de prises électriques défaillantes à Mamoudzou, un problème de toilettes à Chirongui, et d’absence de climatiseurs sur quasiment tous les sites. Mais on évoque aussi un paiement tardif des salaires, et les promesses d’obtenir l’application des conventions collectives, « ça aurait été plus facile avant la mise en place du code du Travail de droit commun, mais ça n’a jamais été abordé », déplore Haoussi Boinahedja, pour la CGT Ma.

Les délégués du personnel demandent depuis plusieurs semaines la tenue d’une Assemblée générale, « toujours promise, mais jamais mise en place », et déplorent des refus de demande de formation, « j’ai cherché à comprendre pourquoi, mais j’en ai conclu que c’était de la pure négligence de management », critique Djoumoi Djoumoy Bourahima.

La directrice, Catherine Zakia Dohounzo, actuellement en formation à l’EDHEC en métropole, a bien voulu nous répondre, pour préciser que « quand on rentre en négociation pour l’application des Conventions collectives, il faut dénoncer les accords existants, il y a une procédure à respecter. » Sur l’absence de mise en place des accords de 2013, nous n’avons pu joindre la présidente de la Mission Locale, Halima Bamoudou nous faisait savoir qu’elle était en réunion de bureau pour tenter de trouver une solution.

Mais c’est aussi un management global qui est visé : « Les Missions locales sont normalement financées par l’Etat, le conseil départemental et les communes. Mais ces dernières ne contribuent ni financièrement, ni activement à la gestion. C’est majoritairement un financement Etat ici », déplorent les syndicalistes.

Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com

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