Dzaoudzi-Labattoir en marche : « merci l’État ! »

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Modifié le 31/01/2014 à 16h40

A l’heure des vœux, Saïd Omar Oili tire un bilan positif de l’année passée, notamment grâce à l’appui de l’Etat, qui se poursuit sur les programmations à venir. Un discours marqué par une pique envers le Syndicat du premier degré de l’Education nationale et la présentation de sa nouvelle DGS.

Saïd Omar Oili au milieu de son conseil municipal
Saïd Omar Oili au milieu de son conseil municipal

Ce vendredi soir, c’était au tour de Saïd Omar Oili de se plier à la traditionnelle cérémonie des vœux. Le maire de Dzaoudzi-Labattoir, également président de l’Association des maires, juché à la tribune avec son conseil municipal, s’exprimait devant une salle de l’Association culturelle de Labattoir archi-pleine.

Il revenait sur les attentats parisiens en s’y montrant très sensible en tant que mahorais, « nous qui avons justement choisi d’être français pour être libre d’exprimer nos idées. »

2014 ce fut pour le personnel de la mairie la poursuite de la mise en place de l’indexation des salaires, « en nous privant pendant quatre mois de nos indemnités d’élus », rappelait-il, « les salaires seront donc majorés de 20% dès ce mois de janvier ». La régularisation de 109 agents, la reconstitution de carrières pour les retraites, l’application d’un régime indemnitaire plus juste, bouclent la liste des avancées sociales.

2014 c’est aussi le passage du président Hollande, dont l’unique discours populaire dans le fief de Said Omar Oili avait fait jaser, le président du département n’ayant pas eu cet honneur.

Un syndicat qui dérange

Salle comble
Salle comble

Hormis les avancées sociales, le maire a un vrai bilan à défendre : « les travaux sur le Rocher à Dzaoudzi, de la rue Abdallah Djahar, la sécurisation et la mise aux normes de plusieurs établissements scolaires, le tout avec l’aide de l’Etat à hauteur de 76 000 euros ». Le préfet Seymour Morsy est présent pour les vœux d’un de ses meilleurs interlocuteurs politiques. Les deux hommes s’entendent bien, « c’est un maire qui est venu me voir avec des projets ficelés », glisse le représentant de l’Etat.

L’inauguration en janvier d’une école dont les travaux ont commencé en 2010 remet sur le tapis la question des constructions scolaires, et du choix du modulaire critiqué par le syndicat du premier degré : « l’éducation ne doit pas être prise en otage par un syndicat qui défend des intérêts professionnels et qui doit laisser les politiques faire leur travail ! »

La première intercommunalité de Mayotte est née en Petite Terre, entre les communes de Dzaoudzi Labattoir et Pamandzi dont le maire était absent à la cérémonie de vœux.

« Peu importe la couleur du chat… »

Seymour Morsy et Toilal Abdourakib
Seymour Morsy et Toilal Abdourakib

Pour présenter sa nouvelle DGS métropolitaine, Mélanie Boulay, Saïd Omar Oili citera Deng Xiaoping: « peu importe la couleur du chat, pourvu qu’il attrape des souris. Ne nous arrêtons donc pas à la couleur de peau ni de religion, nous avons besoin d’une administration moderne. »

Ses vœux pour 2015 tournent en priorité autour de la sécurité, « une belle ville où l’on peut circuler sans crainte », et qu’il va équiper de caméras de sécurité, en travaillant en collaboration avec la gendarmerie.

En matière de politique de la ville, deux quartiers ont été retenus comme prioritaires par le gouvernement, l’assainissement et les adductions d’eau pluviales, sont programmés.

Des infrastructures devraient voir le jour comme la salle des mariages ou le plateau polyvalent de Moya, « un investissement de 535 000 euros, et du 100% Etat que je remercie », et des constructions de 18 salles de classe à hauteur de 3,8 millions d’euros pour lesquelles la commune est la mieux dotée.

Parmi l’assistance, un commentaire fuse, « prenez exemple les autres communes ! » Mais pas question de parler de partenariat privilégié avec l’Etat pour le premier magistrat : « ça coupe court à la démagogie de certains qui critiquent quand les moyens sont là. »

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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