A l’issue de la rencontre avec les partenaires sociaux, la ministre du travail n’est pas totalement parvenue à satisfaire tout le monde.
Face à un patronat désireux de « laisser respirer les entreprises », elle répond maintien du CICE, le crédit d’impôt compétitivité emploi. Mais à la demande des syndicats d’octroyer aux salariés les mêmes droits qu’en métropole, il n’est plus d’argent magique qui tienne. « En ce qui concerne les autres droits (des salariés NDLR) il y a un calendrier qui a été défini, on ne peut pas distribuer plus d’argent qu’on en cotise » a commenté Muriel Pénicaud à l’issue de la rencontre.
Lutter contre le « dumping social »
La ministre concède toutefois à Salim Nahouda la nécessité de former les représentants du personnel qui siégeront dès 2022 aux Prud’hommes et promet de « développer les moyens d’accompagnement pour que tout le monde soit en capacité de juger les litiges liés au travail ».
Revenant sur sa rencontre du matin au Gélic, elle réitère comme un bienfait pour les deux camps sa volonté de poursuivre « la lutte contre le travail illégal qui pénalise les entreprises et les salariés de Mayotte » et qu’elle qualifie de « dumping social qui tire tout le monde vers le bas, on ne peut pas laisser le travail illégal se développer. »
En revanche le passage aux 35h ne devrait pas satisfaire aux attentes des syndicats. Une « prime de compensation » a été évoquée pour palier la baisse du temps de travail sans impacter les salaires. Les syndicats espéraient une revalorisation du taux horaire, qui ne serait donc pas à l’ordre du jour.