La ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem en avait fait la demande pour elle, et lui a remis sa décoration : c’est sous son deuxième prénom Jeanine que Nathalie Costantini avait été nommée Chevalier de la Légion d’Honneur. Et c’est avec ses collaborateurs et ses amis qu’elle partageait un moment convivial ce jeudi soir au Jardin des Saveurs du lycée de Kawéni.
« Ce fut une réelle surprise pour moi, et une fierté de la recevoir des mains d’une ministre à la fois brillante et simple, qui a répété avoir été profondément marquée par son voyage ici », nous confie Nathalie Costantini. Dans son action, elle veut répondre à l’appel du sénateur Thani Mohamed qui interpellait les nouveaux arrivants : « Vous êtes ici pour participer d’une construction ».
La ministre lors de son discours avait souligné sa générosité, mais cette décoration n’a pas d’autres explications que sa volonté d’entreprendre, selon elle, et qui se traduit dans les faits, par la déclinaison militante de son projet académique. Un enthousiasme qui est sa marque de fabrique, à peine freiné, « quand on est à la tête de l’éducation nationale locale, les critiques sont légion beaucoup plus que les honneurs, on est souvent épinglé et pas pour recevoir une légion d’honneur. »
C’est une vice-recteur qui aime l’île, « comme disait Michel Barat ancien recteur de Corse, ‘les territoires les plus décriés sont souvent ceux qui sont les plus emprunts d’humanité’ », puisqu’elle a demandé d’être reconduite à ce poste, qui « doute très souvent », qui travaille en équipe, « qui me conforte ou me tempère dans mes initiatives », et ils étaient tous là pour en témoigner, et finir la soirée avec elle autour d’un buffet concocté et servi par les élèves des sections restauration et service du lycée, rythmée par la chorale du collège de M’gombani, et sa Marseillaise jazzy.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte