Le président du Conseil départemental reprend la parole dans le dossier du port de Longoni. Dans un communique-sur-les-tarifs-du-port diffusé ce jeudi matin, il entend «clarifier la situation concernant les tarifs» applicables au port.
Ainsi, le département explique que l’ensemble des tarifs portuaires soumis par MCG, l’exploitant du port, ont été approuvés (les outillages publics, le remorquage, les droits de ports et redevances sur marchandises). «Ils sont actuellement appliqués par MCG», précise le CD.
Seuls, ceux relatifs «aux grues et RTG» n’ont pas été approuvés par le Conseil départemental. Car sur ces tarifs, «le Département a fait diligenter, aux mois d’avril et mai 2016, une expertise, visant à apprécier leur bien-fondé. Celle-ci a conclu au caractère excessif et non justifié de ces tarifs», indique le département. «Par conséquent, et en raison de son attachement à la lutte contre la vie chère, le Département a fait part à la société MCG de son refus de valider ces tarifs et l’a invitée à lui soumettre une proposition tarifaire révisée. MCG a refusé de revoir les tarifs des grues et RTG à la baisse», provoquant ainsi le blocage actuel.
Pour débloquer la situation, le Département indique avoir «proposé l’organisation d’une conciliation, afin que soient déterminés, avant la fin de l’année, des tarifs de grues et de RTG acceptables par tous. MCG n’a jamais répondu à cette sollicitation. Toujours, dans l’optique de sortir de cette situation de blocage, le Conseil départemental a provisoirement validé les tarifs des grues et RTG en invitant le délégataire à prendre part activement aux concertations proposées. Cet arrêté était entaché d’illégalité, dans la mesure où, contrairement à ce qu’il prévoyait, ces tarifs de grues et RTG ne pouvaient être appliqués avant le 1er janvier 2017. Il a donc été retiré par le Conseil départemental.»
Par la suite, le Département affirme enfin avoir «proposé à MCG de réunir une commission de conciliation à la fin du mois de novembre, afin que des tarifs de grues et de RTG soient fixés avant la fin de l’année et puissent être appliqués dès le 1er janvier 2017. MCG a refusé cette conciliation, entretenant la situation de blocage actuelle.»
Bref, nous sommes toujours dans l’impasse mais le département pose clairement sa vision des choses, renvoyant la responsabilité des tensions actuelles à la société d’Ida Nel.