Les réactions continuent de pleuvoir à l’issue du vote contesté de la député Ramlati Ali, contre l’amendement Kamardine de suppression du titre de séjour d’exception à Mayotte, qui visait à permettre la circulation des étrangers en situation régulière sur l’ensemble du territoire national français.
Après celle de Jacques Martial Henry, qui « condamne fermement ses agissements contraires aux intérêts de Mayotte », c’est l’avocat Elad Chakrina, qui impute à la députée l’échec de l’amendement, « celle-ci ne défend pas les intérêts de Mayotte et qu’elle crée une profonde division entre les parlementaires, qui doivent s’unir pour défendre les Mahorais ». (Lire Communiqué de presse 31 Janvier 2019)
On n’avait jusque là pas entendu l’avocat, candidat LR malheureux contre Ramlati Ali dans la 1ère circonscription, il avait manqué l’investiture de peu lors des dernières législatives, y compris après le recours intenté. Il rappelle que la députée de Polynésie Maïna Sage, a voté en faveur de l’amendement Kamardine.
Ramlati Ali votait dans le même sens de son groupe En Marche, qui suivait les préconisation du secrétaire d’Etat à l’Intérieur Laurent Nuñez, » une telle mesure provoquerait des afflux important » sur le territoire national. Mais elle invoquait surtout avoir voulu sécuriser le texte principal dont elle était rapporteure, qui maintenait les 5 jours de délai avant tout recours pour un étranger placé en Centre de rétention, au lieu de 48 heures ailleurs en France. Lors de son passage devant le Sénat ensuite, il aurait pu être fragilisé et ne pas passer si l’amendement du titre de séjour d’exception avait été joint, expliquait-elle devant l’Assemblée.
« Le teste de Mansour était un amendement d’appel », se défend-elle, c’est à dire, destiné à lancer le débat.
A.P-L.