SMIAM : courage, fuyons !

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Une partition à quatre mains difficile

Comme il l’avait annoncé (voir article), Daniel Zaïdani a impulsé le refus de dissolution du Syndicat Mixte d’Investissement et d’Aménagement de Mayotte. Il a ses raisons…

Une partition à quatre mains difficile
Une partition à quatre mains difficile

Arguant que les constructions scolaires, pointées du doigt pour leur déficience, n’étaient pas la mission première de la structure, «contractuellement, c’est l’aménagement !», le président du Conseil général qui présidait la Séance plénière ce mardi 15 octobre, en déduisait qu’il n’y avait pas lieu de dissoudre le SMIAM.

Face au parc insuffisant d’écoles et de salles de classe, en dépit des 26M€ annuels du conseil général et 10M€ de l’État, le préfet avait auparavant demandé aux conseillers municipaux de liquider la structure pour la remplacer par un Groupement d’Intérêt Public (GIP). Les maires mettent actuellement la dernière main à l’ultime proposition d’un SMIAM dont ils seraient membres directs, « avant d’évoluer vers un Établissement Public de Coopération Intercommunal », nous précise Ibrahim Boinahery, président de l’association des maires.

Mais il s’agit aussi pour Daniel Zaïdani de sauver les meubles, puisqu’en « cas de dissolution, la distribution d’actifs et de passifs seraient défavorables au conseil général »… Il faut dire que dans une conjoncture où le conseil général compte les dizaines de millions que lui devra l’État en 2014, le moment est mal choisi pour récupérer des écoles qui n’ont jamais été rétrocédées aux communes et pour lesquelles des sommes importantes sont nécessaires pour un lifting urgent.

Seuls Sarah Mouhoussoune et Said Omar Oili ont voté pour la dissolution.

Anne Perzo-Lafond