Tsingoni, l’abc d’une bonne gestion

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La mairie de Tsingoni (archives)

Si l’Agence Française de Développement vient de délivrer une autorisation de prêt à la commune de Tsingoni, c’est en récompense d’une gestion qui a tourné le dos au clientélisme.

...et il y a encore beaucoup à faire...
…et il y a encore beaucoup à faire…

La commune de Tsingoni va obtenir une aide à l’investissement de 850.000 euros de l’Agence Française de Développement (AFD). La convention sera signée une fois la décision modificative du budget prise par les élus, et portera sur un prêt de 15 ans au taux de 2,37%. C’est, au sens de l’AFD, un encouragement pour une commune plutôt bien gérée si l’on considère la moyenne mahoraise. «Un budget de fonctionnement excédentaire grâce à des ressources humaines gérées avec sagesse, et un budget d’investissement déséquilibré mais en amélioration», commente Nicolas Lejosne, responsable du secteur public à l’AFD.

«En effet, le budget investissement était déséquilibré depuis 2004, que nous avons résorbé peu à peu. Et si j’avais refusé un prêt à l’époque par peur de ne pas le rembourser, j’estimais que nous avions désormais les reins assez solides pour emprunter» déclare le maire de la commune, Ibrahim Boinahery.

Le prêt servira pour partie à résorber les 350.000 euros de déficit restant, «le reste nous permettra de boucler l’opération de résorption de l’habitat insalubre, l’éclairage public, et nous garderons un matelas pour cofinancer nos investissements».

Un encouragement qui arrive à la veille des municipales pour Ibrahim Boinehry
Un encouragement qui arrive à point nommée à quelques semaines des municipales pour Ibrahim Boinehry

D’autres communes ont également été bénéficiaires de prêts AFD, soumis à une gestion cohérente : Chirongui, Mamoudzou (aide budgétaire), Dembéni et Bandraboua.

Tsingoni a en tout cas compris qu’une gestion à la petite semaine, centrée autour de copinages appelé pudiquement «emploi social» pouvait, au pire, conduire sur la voie judiciaire, et au «moins pire» plomber le budget de la commune en consacrant à une masse salariale un budget qui ne permet pas de payer des entreprises, qui sont obligées de licencier, avant de mettre la clef sous la porte.

Anne Perzo-Lafond

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