Le cinéma va-t-il refermer ses portes?

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    La salle de cinéma Alpa Joe

    La préfecture a saisi la justice pour obtenir une nouvelle fermeture de la salle de cinéma de Mamoudzou. Ce sont les risques liés à un éventuel incendie qui motive sa démarche. 

    La salle du cinéma : sur la droite, des fauteuils au revêtement non règlementaire
    La salle du cinéma : sur la droite, des fauteuils aux revêtements non réglementaire

    A l’image des blockbusters américains diffusés actuellement à Alpa Joe, la saga du cinéma de Mamoudzou semble vouer à connaître un nombre invraisemblable de rebondissements. Cette fois-ci, nous sommes dans la séquence judiciaire. La préfecture a saisi en référé le tribunal de Mamoudzou pour mettre un terme à l’exploitation temporaire de la salle Alpa Joe.

    La Mairie de Mamoudzou, responsable de la salle, a pris début janvier un arrêté municipal pour autoriser la réouverture pour deux mois de l’établissement. La décision en a surpris plus d’un, elle intervenait, en effet, après l’avis défavorable de la commission de sécurité. Entre autres choses, la commission soulevait la question du revêtement des fauteuils, constitué d’une «matière particulièrement inflammable». Cette période de deux mois, devait permettre la mise en conformité de la salle avant un nouveau passage de la commission.

    Non-conformité au risque incendie

    Alain Kamal Martial, le responsable de la Dilce, la service culturel du Conseil général qui exploite la salle, affirme que l’ensemble des remarques faites par la commission de sécurité ont été prises en compte. «Nous avons tous les éléments qui prouvent que les travaux demandés ont été réalisés», affirme-t-il au JDM, à l’exception des fameuses housses réglementaires qui ne couvrent pas encore tous les fauteuils de la salle.

    Problème : ce sont précisément ces revêtements qui ont conduit la préfecture à lancer une procédure. Pour elle, la décision permettant la réouverture au public de la salle est en effet hasardeuse sur le plan juridique, comme elle en a informé la mairie. La non-conformité au risque incendie, qu’il soit considéré sous l’angle «inflammation» ou «dégagement de fumées toxiques», lui apparaît peu compatible avec une exploitation même temporaire de la salle.

    Face à la justice, la réponse des collectivités ne peut être que d’une seule nature : faire valoir des dispositions «compensatoires» au risque. En clair, des dispositifs anti-incendie renforcés. Mais il est difficile de savoir si ces dispositions existent effectivement. La justice va donc décider de la suite du scénario : clap de fin provisoire ou poursuite des aventures.

    RR

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