Comme un miracle. La RD 14 qui mène au stade de Cavani est désormais goudronnée, après plusieurs semaines de travaux. Dans la nuit de jeudi à vendredi, la chaussée s’est enrobée, à chaud, d’un bitume, aplanisseur de surface et boucheur de trous. Presque interloqués, les automobilistes ne boudaient pas leur plaisir à rouler sans zigzag, se remémorant l’époque durant laquelle il fallait éviter les obstacles créés par les intempéries et l’absence d’entretien de la voirie. Cet état, la route départementale, qui n’avait de route que le nom, ne l’avait pas connu depuis plus d’une génération de professeurs (4 ans), voire d’une mandature de conseiller municipal (6 ans). Les travaux entrepris par le département seront finalisés dans les prochains jours, du rond point du stade jusqu’aux abords de la rue des Cent villas.
La commune de Mamoudzou joue également du tractopelle, piloté également par la Colas. Prochainement le quartier de Mandzaritsoa, à Mtsapéré doit revêtir son noir manteau, supprimant par la même des étendues improbables d’eau, comparable à de petits étang urbains, sur lesquelles les enfants du quartier pouvaient s’adonner à leurs premières manœuvres fluviales avec quelques morceaux de bois. Les travaux d’aujourd’hui sont destinés à stabiliser le tracé (saison des pluies oblige) avant d’étaler le bitume jeudi prochain dans les rues des hauteurs de Mamoudzou. Suivront l’enrobage des quartiers de Cavani où de véritables tranchées – un hommage au centenaire du déclenchement de la Première guerre mondiale ? – ont été creusées rue de la mosquée. Les travaux de voirie devraient prendre fin aux alentours de la mi-mars, soit une semaine avant le premier tour du scrutin municipal. D’aucun n’oserait penser que ces travaux sont un moyen d’enrober le bilan municipal avant l’échéance électorale.
Axel Lebruman
