Le poète n’a pas d’âge

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Éclatant en métropole dans une saison propice au réveil de la nature et des sens, le Printemps des poètes n’en apporte pas moins à Mayotte qui va vers l’hiver, son lot de découvertes.

"Portrait de notre classe"
« Portrait de notre classe »

L’exposition, modeste, «Au cœur des arts» que l’on peut découvrir au collège de Doujani, met en avant les productions d’enfants de maternelle et élémentaires. Ils concourraient avec leurs enseignants à la récompense de la plus belle œuvre. Une centaine de classes y participaient. C’est celle de Mme Tavanday qui arrivait en tête des CM1, et les élèves d’Emilie Francheterre et Hélène Girault pour les Grandes sections de Maternelle.

Citant Prévert, Patricia Leneutre, conseillère pédagogique au vice-rectorat, et organisatrice du Printemps mahorais, rappelait que «la poésie est le plus beau surnom que l’on donne à la vie».

Des poésies de toutes les couleurs…

Ce dont témoignent les deux ex-aequo de maternelles qui se sont de toute évidence régalées : «les élèves étaient captivés par les poésies que nous avons partagées avec eux pendant 15 jours. Des textes choisis en fonction du rythme et du vocabulaire, et qui les ont aidés ensuite à écrire leur propre œuvre». Un acte qui a permis l’éveil de leur conscience artistique, et un succès qu’elles expliquent par la mélodie, le son qui les captive à cet âge.

La première classe a rédigé une poésie en associant chacun de leurs prénoms à une particularité, et la seconde a dépeint un arc en ciel à la mesure des enfants de toutes les couleurs.

Emilie Francheterre et Hélène Girault
Emilie Francheterre et Hélène Girault avec leurs lots

Un travail sur la poésie qu’elles n’auraient pas effectué sans ces 15 jours préparatoires au «Printemps», «et en particulier grâce à la formation de grande qualité proposée par le vice-rectorat».

La poésie est un support «pour que l’élève expérimente son rapport au monde. L’élève lecteur devient acteur de sa vie», déclarait encore Didier Rigottard. Il concluait la présentation de l’exposition que tout le monde pourra découvrir au collège de Doujani, en citant le fameux cancre de Prévert qui «avec des craies de toutes les couleurs, sur le tableau noir du malheur, (…) dessine le visage du bonheur».

A.P-L.

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