Deux appels à témoins ont été lancés après la disparition de deux adolescentes à Sada. Malgré l’étonnante similitude de leur profil, les deux affaires ne seraient pas liées.
Fait rarissime, deux appels à témoins ont été lancés hier lundi 12 mai par la gendarmerie après le signalement de la disparition de deux adolescentes.
La première s’appelle Halima Madi. Elle a 12 ans et mesure 1,50 mètre. Elle est de corpulence mince, cheveux tressés noirs, yeux noirs/marrons, sans tatouage, sans cicatrice. Elle portait au moment de sa disparition un haut jaune, salouva vert avec poids rouge, chaussures turquoises. Sa disparition a été signalée vendredi soir.
La seconde, Andaita Bakar, est âgée de 14 ans et mesure 1,60 mètre. De forte corpulence, elle a les cheveux noirs, les yeux noirs/marrons, sans tatouage, sans cicatrice. Elle portait au moment de sa disparition un jean de couleur bleue et un tricot vert. Elle avait également des boucles d’oreilles rouges et un sac à main contenant son carnet de correspondance du collège de Dzoumogné. Elle est portée disparue depuis dimanche soir.
La similitude des deux dossiers est frappante : leur jeune âge, leur profil mais aussi leur parcours, toutes deux étaient placées dans une famille d’accueil et dans les deux cas, l’alerte a été donnée à Sada.
La gendarmerie n’établit pourtant aucun lien entre les deux disparitions, les deux jeunes filles ne se connaissaient apparemment pas. Dans les deux cas, il s’agirait de fugues car malgré leur jeunesse, ces jeunes filles ont déjà plusieurs fuites à leur actif.
Un difficile travail d’enquête
Dans ce genre de cas, le travail des enquêteurs est particulièrement compliqué. Par exemple, impossible d’avoir une photo des jeunes filles, ni l’Aide sociale à l’enfance (ASE) qui place les jeunes, ni les familles d’accueil n’en disposent. Les gendarmes agissent alors selon la technique de l’escargot : le recueil d’informations part de la famille pour s’élargir aux proches et au voisinage. Mais, à l’heure actuelle, il est impossible d’avoir une certitude sur «leur direction de fuite». Généralement, les adolescentes placées qui fuguent cherchent à rejoindre leur famille d’origine ou leur petit copain.
Les disparitions de jeunes sont souvent longues à résoudre mais se terminent rarement mal à Mayotte. Le cas de cet adolescent âgé de 14 ans et retrouvé ce dimanche 11 mai après un mois et demi de fugue en est la preuve.
Dans l’état actuel des choses, il n’y a donc pas lieu de s’alarmer outre mesure pour les deux jeunes filles, même si tout élément est important. Si vous croyez avoir des informations, la gendarmerie vous demande de contacter le quart opérationnel (0269.60.91.35 ou 17) ou la brigade de Sada (0269.62.19.22) pour faire progresser les investigations.
RR
Le Journal de Mayotte
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