La coopération régionale en psychiatrie

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La prise en charge de ces malades, mal cernés à Mayotte, est en tout cas insuffisante. Un partenariat avec La Réunion va permettre de former les professionnels et de soigner les patients.

Laurent Bien, Dominique Sorain (préfet de La Réunion), Chantal de Singly, Seymour Morsy et Etienne Morel
Laurent Bien, Dominique Sorain (préfet de La Réunion), Chantal de Singly, Seymour Morsy et Etienne Morel

Pour  l’Agence régionale de Santé, Mayotte manque de structures pour accueillir des patients en psychiatrie, ainsi que l’expliquait Chantal de Singly. Bien qu’aucun état des lieux n’ait été dressé, les 10 lits actuels leur semblent faibles au regard des 350 nécessaires pour répondre aux standards métropolitains.

Deux solutions ont donc été adoptées : un partenariat avec l’Etablissement Public de Santé mentale (EPSM) de La Réunion, et la mise en place localement d’un embryon de prise en charge.

Pour ce qui est du premier point une convention de partenariat vient d’être signé ce mercredi 22 octobre entre le Centre Hospitalier de Mayotte et l’EPSM de La Réunion en présence des préfets des deux îles, Dominique Sorain et Seymour Morsy. « Même si nous sommes nous aussi en deçà de la moyenne nationale, nous pouvons vous faire profiter de notre offre de soins élargie pour soutenir les professionnels mahorais », expliquait le directeur réunionnais Laurent Bien.

Suivi des traitements

Laurent Bien, directeur de l'EPSMR
Laurent Bien, directeur de l’EPSMR

La pédopsychiatrie, la réadaptation psycho-sociale ou l’hospitalisation complète des adultes y seront possible. « Nous avons commencé à travailler ensemble sur les évacuation sanitaires des patients hospitalisés ».

Pour Etienne Morel, directeur du CHM, l’évolution de la psychiatrie à Mayotte « où on part de rien », est un défi, « cela contribue pourtant à un équilibre et à un développement de la société ».

Un nouveau chef de service psychiatrie a été nommé à Mayotte qui va impulser le mouvement. Le budget national étant contraint, il va falloir innover : « trouver à Mayotte une alternative à l’hospitalisation ou travailler en hôpital de jour. »

Du côté des statistiques, c’est l’inconnu sur notre département, « en plus, il faut lutter contre l’isolement », remarque Etienne Morel qui avance qu’ « en proposant l’alternative à l’hospitalisation, on ira à la rencontre de la population ». Un des problèmes criants ici est « l’observance des traitements dont doivent s’assurer les professionnels ».

La psychiatrie hors des murs à Mayotte et en établissement à La Réunion, voilà une première avancée dans ce domaine.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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