Les jeunes handballeurs, ambassadeurs de la reconnaissance de Mayotte

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La délégation des jeunes handballeurs de retour des jeux de la CJSOI à Madagascar étaient reçus au conseil général. Si les performances sportives étaient saluées, la politique régionale n’était pas si loin.

Photo de famille de la délégation de Mayotte avec les élus et les responsables des services
Photo de famille de la délégation de Mayotte avec les élus et les responsables des services

Un hémicycle en rouge et bleu. En rouge, les garçons de la sélection de Mayotte de handball, victorieux à Madagascar, samedi dernier, en finale des jeux de la CJSOI. En bleu, les filles, finalistes qui ont raté la plus haute marche du podium de 3 points. Tous étaient reçus au conseil général, ce mardi après-midi, par le 3e vice-président, Jacques Martial Henry, pour célébrer leur parcours dans ces 9e jeux de la Commission Jeunesse et sport de l’océan Indien.

«Vous pouvez être fiers de vos résultats et de représenter une jeunesse qui aspire au dépassement de soi», leur a dit Jacques Martial Henry, sous le regard satisfait du président de la ligue.

Soraya Abdourroihamane, directrice de la jeunesse et sport au conseil général félicite Alikarhine Ayouba, le chef de la délégation
Soraya Abdourroihamane, directrice de la jeunesse et sport au conseil général félicite Alikarhine Ayouba, le chef de la délégation

Alikarhine Ayouba, le chef de délégation et entraîneur des garçons rappelait le travail effectué pendant les deux dernières années pour obtenir ces résultats. «Notre objectif, c’était arriver en finale pour les filles comme pour les garçons et repartir avec des titres», rappelait-il. «Ca a vraiment été difficile pour les garçons de commencer leur finale après avoir vu les filles pleurer à la fin de leur match.»
«On était mené de 7 points à 5 minutes de la fin de la finale, confirme El Faydi Nassufoudine, le capitaine de l’équipe. On a su revenir, on s’est battu et on a défendu comme des malades. On a rattrapé notre retard pour aller en prolongation et on a su gagner !»

Sport et politique

Alors que le cri de guerre raisonnait dans l’hémicycle, le sport se faisait rattraper par la politique. «Ca a été très compliqué, confie Alikarhine Ayouba. Quand on est arrivé, les jeunes ne s’attendaient pas à ce qu’il n’y ait pas de drapeaux français. On a même enlevé des drapeaux français pendant qu’on jouait.»

Le capitaine fier de sa médaille
Le capitaine fier de sa médaille

Une situation que n’a pas manqué de relever Jacques Martial Henry : «Vous avez honorez votre île qui depuis toujours fait l’objet d’une exclusion pour des raisons politiques qui ne vous concernent pas en tant que sportifs, a-t-il dit en conclusion de son message aux jeunes. Nous nous battons pour que nos jeunes participent aux compétitions avec leur identité Mahoraise et Française. Et c’est en gagnant que vous ferez en sorte que nous soyons reconnus pour ce que nous sommes», a-t-il fait valoir sous les applaudissements.

Les jeunes ont maintenant dans la tête les prochaines échéances : une rencontre avec le pôle espoir de la Réunion et bien sûr encore du travail pour espérer décrocher une sélection pour les Jeux des îles «des grands».
Cri de guerre, photos de groupes, les jeunes ont profité avec leur médailles autour du cou, du buffet offert par le conseil général avant de céder la place à d’autres sportifs, les basketteurs du BCM de retour de Tunis.
RR
Le Journal de Mayotte

Jacques Martial Henry avec le chef de délégation
Jacques Martial Henry avec le chef de délégation

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