L’adjudant de gendarmerie Boris Roumiantseff ne fera pas appel de sa condamnation par la cour d’assises de Mayotte à 2 ans de prison avec sursis.
Le vendredi 20 mars 2015, il avait été reconnu coupable de violences volontaires ayant entraîné l’infirmité permanente du jeune Nassuir, âgé de 9 ans au moment des faits. En plein crise sociale de la vie chère en octobre 2011 à Mayotte, il avait fait usage de son flashball contre l’enfant, sur la plage de Longoni. Croyant son collègue menacé par le petit, il avait indiqué avoir visé Nassuir au thorax mais c’est finalement le visage qui avait été touché. Le gamin avait été évacué à La Réunion et avait perdu son œil.
Après le verdict, Me Liénard, son avocat, avait fait part de sa déception mais le gendarme, fortement secoué par cette affaire, a préféré tourner la page et ne pas revivre un deuxième procès. «Il lui tardait aussi de redevenir un gendarme normal», a précisé son avocat au JDM. La décision de la cour d’assises lève en effet le contrôle judiciaire auquel il était astreint depuis le début de l’affaire. Cantonné à des tâches administratives, il va désormais pouvoir retourner progressivement sur le terrain.
Il reste encore le dernier volet de l’affaire à juger, qui concernent les intérêts civils. C’est le moment où on connaîtra le montant des dommages et intérêts touchés par l’enfant et ses proches. Ce volet devrait être instruit par le tribunal administratif de Mayotte dans les mois qui viennent.
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