Droit du sol : Alain Juppé pour le maintien mais contre les «détournements»

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Alain Juppé (Les Républicains, ex-UMP) a estimé ce jeudi que la suppression du droit du sol en France serait une «erreur manifeste», dans un post diffusé sur le site de soutien à sa candidature pour la primaire en vue de la présidentielle de 2017.

Capture d'écran du site de soutien à Alain Juppé à la primaire pour la présidentielle
Capture d’écran du site de soutien à Alain Juppé à la primaire pour la présidentielle

Pour l’ancien premier ministre et maire de Bordeaux, «supprimer le droit du sol reviendrait à remettre en cause notre modèle français, basé notamment sur l’ouverture et l’intégration de personnes d’origine différente». Pour autant, il estime qu’il «est inutile de nier que le droit du sol, tel qu’il est actuellement défini, comporte des faiblesses». Selon lui, «ce n’est pas le droit du sol qui pose problème, mais son détournement», essentiellement lorsqu’il est considéré comme un «moyen d’acquisition de la nationalité française pour leur enfant ou pour eux-mêmes par des personnes étrangères en situation irrégulière». Cette intervention visait particulièrement, à nouveau, Mayotte et la Guyane et les pressions migratoires auxquelles nos départements ultramarins sont confrontés.

Alain Juppé appelle donc à des réformes pour mettre fin à certains abus, par l’instauration d’une «condition de régularité du séjour d’au moins un des deux parents».

Cette question avait été évoquée par diverses personnalités politiques de droite mais aussi par le sénateur socialiste de Mayotte Thani. A Mayotte, le 13 juin dernier, le Premier ministre Manuel Valls avait repoussé l’idée de toute réforme du droit du sol appelant à «éviter les faux débats».

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