L’aéroport international d’Antananarivo (Ivato) continue d’être une plaque tournante d’un trafic de tortues. 119 tortues ont été interceptées par la Police de l’air et des frontières malgache dont 4 angonoka, une espèce rarissime menacée d’extinction, explique l’Express de Mada.
«Les 115 autres sont des tortues étoilées, une espèce également protégée», explique le journal.
Le passeur s’apprêtait à s’envoler pour Maurice dimanche, une escale sur la route de Shanghai. Son bagage était en passe d’être envoyé en soute lorsque le policier, en charge du scanner, a relevé des images suspectes. L’homme a pris la fuite mais serait en passe d’être identifié et arrêté.
Régulièrement, les policiers et des douaniers malgaches interceptent des passeurs à Ivato. En septembre de l’année dernière, 771 bébés tortues avaient été découverts dans deux colis à destination de Kuala-Lumpur via Maurice. En juin 2015, ce sont 403 tortues qui avaient été interceptées à Ivato.
«Les tortues découvertes ont été laissées aux bons soins du service de l’environnement et de la forêt, qui va leur prodiguer les soins nécessaires avant de les relâcher dans leur habitat naturel.»
L’Afrique future victime du Brexit ?
Les journaux Libre Afrique et la Tribune de Madagascar s’interrogent sur les conséquences du Brexit pour l’Afrique.
Si les prévisions économiques parlent d’une entrée en récession du Royaume-Uni après sa sortie de l’Union européenne, le continent africain serait impacté dans la mesure où les Britanniques sont les 2es plus gros investisseurs européens sur le continent après les Français.
De la même façon, les consommateurs britanniques pourraient acheter moins aux exportateurs africains. Par exemple, les producteurs de roses du Kenya sont préoccupés.
Le déclin de la place financière londonienne serait également une mauvaise nouvelle pour de nombreuses sociétés africaines, notamment sud-africaines qui sont cotées en double en Afrique du Sud et à Londres. La crainte porte aussi sur les cours des matières premières dont certains pays sont très dépendants.
Et si les 18 pays africains du Commonwealth auront sans nul doute une relation privilégiée avec le Royaume, «le temps de l’Empire est bien mort, et beaucoup en Afrique pourraient résister à ce qui pourrait être perçu comme un effort de néo-colonialisme à un moment où l’Afrique cherche au contraire son unité».
Un internaute en justice
Habari Za Comores raconte que l’avocat et homme politique franco-comorienne Saïd Larifou a porté plainte pour diffamation et «atteinte à l’honneur» contre un internaute de la diaspora comorienne qui a l’habitude de publier des billets d’humeurs.
Le candidat malheureux aux présidentielles dans l’Union des Comores demanderait 70.000 euros de dommages et intérêts.
Questions de sécurité…
Egalement dans la région, une fusillade meurtrière devant un gigantesque centre commercial en Afrique du Sud. A Midrand, entre Johannesburg et Prétoria, au moins deux personnes ont été tuées alors qu’elles se trouvaient à une station de taxi du « Mall of Africa ». Elles ont été abordées par deux inconnus à bord d’une voiture qui ont ouvert le feu à bout portant.
En matière de sécurité, Madagascar renforce ses dispositifs à l’approche du sommet de la Francophonie, annonce RFI.
La 42ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie débute le 8 juillet à Antananarivo, et doit durer quatre jours. Près de 400 personnalités sont attendues, dont la secrétaire générale de la Francophonie Michaëlle Jean. Moyens, coordinations, répétitions, les services de sécurité sont déjà sur les dents.
Au total, 2500 militaires, policiers et gendarmes ont été mobilisés pour une répétition générale à l’aéroport.
Renflouer le cargo
Enfin, l’Île Maurice est toujours confrontée à la question du renflouage du cargo MV Benita échoué sur un plateau de roches volcaniques.
«La Special Mobile Force et les experts en renflouage grecs conduiront des tests à l’aide d’un explosif dans une carrière ce mardi», explique Défi Média. L’exercice devra prouver que ce produit peut être utilisé sans endommager davantage la coque du vraquier de 44.132 tonnes, d’autant que le ministère de l’Environnement mauricien n’est pas en faveur d’un tel procédé.
En attendant, les experts grecs continuent le pompage des 145 tonnes de carburant contenues dans les cuves. Un remorqueur est également arrivé des Émirats arabes unis pour tenir le vraquier par un câble, pour qu’il ne s’engage pas davantage vers le rivage ou ne se renverse.
Quant à l’enquête, elle progresse. Le justice mauricienne veut comprendre comment une bagarre entre des hommes d’équipages ont conduit à l’accident.
RR
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