Gagner des parts de marché tout en consolidant son personnel, c’est la démarche à peu prés commune des dix dirigeants des entreprises du numérique et de ses nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC), présentes ce lundi matin à l’hôtel Sakouli. Pour les accompagner, une enveloppe de 52.100 euros est mise sur la table par un cofinancement Dieccte (Direction du travail et de l’emploi), Fonds social européen (FSE) et OPCALIA Mayotte, organisme de collecte agréé, qui finance en retour la formation professionnelle.
A l’initiative du projet, Kadhafi Attoumani, directeur d’OPCALIA Mayotte, participe à un tiers de la somme totale de 160.000 euros allouée à 3 secteurs : « Nous avons lancé trois appels à consultation : le premier accompagne les dirigeants du secteur des NTIC, lancé ce lundi matin, le deuxième ceux des entreprises du port de Longoni, et le troisième du secteur de la formation professionnelle continue. »
13 journées de formation sur l’année
La Chambre de commerce et d’Industrie de Mayotte (CCIM) a été sélectionnée pour manager la formation aux NTIC, et ne perd pas de vue la cause sociale qui doit coller au FSE : « Nous sommes sur de la gestion de compétence. Nous devons par exemple faire évoluer le dirigeant en développant sa capacité d’adaptation », expliquent en cœur Alexandre Kesteloot, Directeur du Pôle développement, économie et formation à la CCIM, et Mohamed Dayane, Directeur du Pôle formation, également à la CCIM.
Dix entreprises, petites et moyennes, aux dirigeants jeunes et moins jeunes, ont répondu présent pour cette journée de lancement : Angalia, Archipel, BAO, Encr’Eco, ETIC, Linker, MIS, Serv U et Sam High-tech. Il y en aura 13, réparties sur l’année, « ce sont de petits blocs de formation, effectués en formation accompagnées. »
Feyçoil Mouhoussoune, directeur d’ETIC, explique sa démarche : « Dans le cadre de notre spécialisation d’infrastructure réseau, nous voulons développer l’offre de service Cloud à Mayotte. »
Diagnostic de leur entreprise
Ils seront une dizaine de formateurs à intervenir sur les 13 journées. Rémy Exelmans, directeur de « 13 degré sud », est l’un d’entre eux : « Nous opérons sur la partie formation stratégie et organisation commerciale. Avec notamment un coaching des dirigeants en face à face. »
Cette semaine les chefs d’entreprise devront diagnostiquer leur entreprise, « puis suivront une formation à la stratégie au moyen d’outil de startup », précise Alexandre Kesteloot.
Thierry Galarme est un poids lourd de la communication à Mayotte, et va le confirmer par deux innovations. Le président du Medef est en effet patron de deux agences de pub, Luvi, « qui conçoit des sites web haut de gamme », précise-t-il, et Archipel, « qui propose une offre low-cost de réalisation de site internet pour 149 euros par mois. »
Marké à la télé
Il vient chercher des pistes pour aider les entreprises à structurer leur offre web digitale, « nous accompagnons toute livraison de site web par une formation. Nous allons d’ailleurs sans doute évoluer vers un organisme de formation ». Qui a déjà un site formaore.yt
Il nous livre une autre avancée : « Notre magazine économique Marké fera bientôt l’objet d’une émission TV sur Mayotte 1ère. »
La démarche sur les NTIC est donc lancée. Celle des organismes de formation (OF)a été attribuée au cabinet Victor Formation et conseil, comme nous l’explique son consultant Bernard Dezallai : « Dès ce jeudi, et pendant 12 mois, nous allons voir comment consolider les entreprises à travers les ressources humaines. » Quant au port de Longoni, nous saurons bientôt qui va le piloter.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte