Présidentielle: la campagne officielle est lancée

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Elysée 2017A deux semaines du 1er tour, la présidentielle entre ce lundi dans sa période la plus réglementée, celle de la campagne officielle. Le premier changement par rapport à la période précédente concerne les temps de parole dans les médias audiovisuels.

Depuis la publication par le Conseil constitutionnel de la liste des candidats à la présidentielle, le samedi 18 mars, les télévisions et radios devaient respecter «l’équité de traitement médiatique» entre les candidats. Elles devaient tenir compte de la représentativité de chaque parti, des résultats aux élections précédentes, des meetings ou des déplacements sur le terrain, en offrant une présence à l’antenne pondérée.

A partir de ce lundi, les médias audiovisuels se doivent d’observer de nouvelles règles en accordant à chaque candidat et à leurs soutiens une égalité stricte de temps de parole, avec conditions de programmations comparables. Pas facile mais obligatoire: le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) veille. «A Mayotte 1ère la radio, nous avons deux émissions politiques. Pour ‘Zakweli’, c’est assez simple pour faire respecter l’égalité, l’émission dure 15 minutes. Pour «le témoin de midi», nous avons un débat entre deux invités et là, une personne chronomètre pour assurer cette égalité», explique Toufaili Adjilani, rédacteur en chef radio. «Concernant les ‘petits’ candidats qui ne sont pas représentés à Mayotte, nous disposons de modules fabriqués à Paris».

Le chronomètre

Clips officielsLe CSA oblige également télés et radios à donner leur décompte des temps de parole chaque semaine depuis la mi-février. «Tous les dimanches, nous envoyons les comptages au CSA et à partir de cette semaine, c’est tous les jours», précise Toufaili Andjilani. Les relevés des chaînes télés et radios nationales sont publiés sur le site du CSA.

En cas de non-respect de cette obligation, le gendarme de l’audiovisuel peut mettre en demeure les médias et même infliger une sanction si l’avertissement n’est pas suivi d’effet. Le CSA peut également être saisi par des responsables politiques qui s’estiment lésés dans leur accès aux médias audiovisuels, ou par des particuliers qui contestent le traitement médiatique de la campagne électorale.
La presse écrite et Internet ne sont pas soumis à ces règles et ont le droit d’être des médias d’opinion.

Les clips officiels

L’autre spécificité de la campagne officielle est l’apparition sur les télévisions et radios publiques des clips officiels des candidats. Ils existent en deux versions, une courte (1’30) et une longue (3’30). Chacun dispose de 43 minutes d’antenne au total, réparti sur l’ensemble des chaînes. «Pour la radio, c’est un véritable tunnel qui casse un peu les programmes, mais c’est la règle», constate Toufaili Andjilani. Ainsi, Mayotte 1ère diffuse les spots radios de 6h45 à 7h et entre 12h45 et 13 heures.
Pour voir les clips à la télé, c’est à 12h45 et à 19h50, pour un programme qui dure 25 minutes!

Affiches de campagneTout ceci s’arrêtera le vendredi 21 avril à 23h59. La veille et le jour du scrutin, le débat électoral est en effet suspendu à la télévision et à la radio, tout comme toute action de campagne électorale, collage d’affiches ou tractage. Aucun sondage ou propos électoral ne peut plus être diffusé sur une antenne, c’est la fameuse «période de réserve», destinée à permettre aux citoyens de forger leur opinion. Les émissions disponibles avant cette date sur les sites des télévisions et des radios peuvent néanmoins rester accessibles au public.

Enfin, dernier élément de la campagne officielle, les affiches des candidats qui vont orner les panneaux à proximité des bureaux de vote. Là encore, elles sont différentes de celles qui sont collés par les militants depuis plusieurs semaines. Chaque candidat a droit à deux affiches: une énonçant ses déclarations, qui doit être la même sur l’ensemble du territoire, l’autre pour annoncer les réunions électorales. Elles ne peuvent pas être imprimées sur du papier blanc (réservé aux informations générales) ni comporter les trois couleurs, bleu, blanc, rouge, à l’exception de la reproduction de l’emblème d’un parti ou groupe politique.

RR
www.lejournaldemayotte.com

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