Les scènes décrites le syndicat du second degré SNES dépasse l’imagination : ces deux derniers jours, au collège de Mtsangamouji, les scolaires se sont affrontés, armes blanches en main. IL rapporte les faits :
« Depuis la fin de la semaine dernière, le collège de Mtsangamouji connaît une vague de violence intolérable sur un lieu de travail et qui devrait être de sérénité. Le climat est très tendu et des bagarres ont éclaté dans l’établissement.
Lundi à la pause méridienne juste avant la remise des bulletins du 2nd trimestre aux parents, une grosse bagarre a été déclenchée avec couteaux et armes blanches, parfois déposés préalablement dans des cachettes à l’intérieur de l’établissement.
La violence a été telle que la gendarmerie a dû intervenir dans l’établissement pour protéger personnels et usagers et procéder à l’arrestation de 4 élèves menottés devant les autres élèves et parents.
Aujourd’hui, mardi 11 avril une nouvelle bagarre s’est produite pendant la pause méridienne. Un élève en a agressé un autre avec un chombo. Heureusement le chombo mal maitrisé n’a occasionné que quelques blessures. L’élève a été évacué aux urgences de Dzoumogné. Le même jour, à 15h, des élèves ont jeté des cailloux et des parpaings sur un bus en direction d’Acoua. »
Une insécurité qui n’est plus vivable, exprime le SNES, qui liste les raisons d’une demande de mise en œuvre du droit de retrait : Risques de blessures graves dues à l’introduction et l’utilisation d’armes blanches pouvant entraîner la mort, risque d’intrusion de bandes armées dans l’enceinte du collège mettant en cause l’intégrité physique de toute la communauté éducative, possibilité d’une vengeance qui traduit une escalade aux conséquences imprévisibles (agressions physiques, caillassage etc…)
Mais le SNES, afin d’éviter trop de perturbations, a préalablement décidé de demander au chef d’établissement de fermer le collège ce 12 avril, ce qu’il a accepté tout en maintenant les deux premières heures de cours, le reste étant consacré à une réunion sur la violence avec armes puis à une table ronde avec des représentants de la gendarmerie, des autorités locales et du Vice-Rectorat. Nous avons des informations selon lesquelles les élèves entendent bloquer l’établissement dès la première heure afin de protester contre des violences qui les traumatisent à juste titre.
« Le SNES considère que la sécurité doit être rétablie dans cet établissement et attend de la réunion qu’elle produise des mesures concrètes (plus de surveillants par exemple) afin que stoppent ces violences. Il ne tolérera pas qu’elles se reproduisent et prendra si c’était le cas les mesures de retrait qui s’imposent afin de protéger les personnels et les usagers. »