Des armes saisies à Saint-Benoît: l’homme était recherché pour apologie du terrorisme

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Des armes saisies à Saint-Benoît (Photo: JIR)
Un important déploiement de sécurité dans le quartier de Saint-Benoît où vivait le jeune homme (Photo: JIR)
Un important déploiement de sécurité dans le quartier de Saint-Benoît où vivait le jeune homme (Photo: JIR)

Le jeune de 22 ans habitant Saint-Benoît (La Réunion) qui a tiré ce matin sur les policiers du GIPN venu l’interpeller était recherché dans le cadre d’une enquête pour apologie du terrorisme. Ses publications avaient été repérées par la plate-forme Pharos de la police judiciaire parisienne, selon la presse nationale.

L’enquête est désormais pilotée par la section anti-terroriste du parquet de Paris, saisie pour «tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle».

De nombreuses armes et divers éléments permettant la confection de cocktails Molotov ont été saisis, a indiqué le ministère de l’Intérieur. Immédiatement après son arrestation, des perquisitions ont été effectuées sur place.

L’agresseur se serait converti assez récemment à l’islam, selon la presse réunionnaise. Il vivait avec sa mère, elle aussi placée en garde à vue, dans un appartement situé au premier étage d’un immeuble de Saint-Benoît.

Quelqu’un de discret

Ce jeudi matin, vers 6 heures, le jeune homme a ouvert le feu avec un fusil à pompe après l’entrée des policiers dans son appartement. Les membres du GIPN ont riposté avec leur arme de service 9mm. Le suspect a été blessé au flanc et a été hospitalisé à l’hôpital de Saint-Benoît. Les deux policiers sont légèrement blessés, l’un au bras, l’autre au coude. Ils ont été transportés au centre hospitalier sans que leur pronostic vital ne soit engagé.

Des armes saisies à Saint-Benoît
Des armes saisies à Saint-Benoît

Le ministre de l’Intérieur, Matthias Fekl, et Ericka Bareigts, la ministre des Outre-Mer, ont exprimé «leur entier soutien aux deux policiers blessés en service» ainsi qu’«aux policiers et aux gendarmes dans l’accomplissement de leurs difficiles et nécessaires missions au service de la sécurité des Français.»

L’agresseur est «quelqu’un de très discret, qui ne fréquentait pas grand monde et qui n’a jamais fait d’histoire», a expliqué une voisine à nos confrères du JIR. «On a bien vu qu’il s’était laissé pousser la barbe depuis quelque temps, mais on n’y a pas prêté attention plus que ça», a également confié un jeune homme.

Une centaine de Réunionnais radicalisés

Une filière jihadiste, la première en Outre-mer, avait été démantelée à La Réunion en juin 2015. La filière était dirigée un prédicateur salafiste présumé de 21 ans surnommé «l’Égyptien». Il a été interpellé en juin 2015 et transféré à Paris, où il a été mis en examen et incarcéré.

Selon les chiffres de la préfecture de La Réunion, une centaine de personnes soupçonnées de radicalisation est recensée à La Réunion.

«Moins de douze heures après la manifestation nationale organisée par Unité SGP POLICE-FO, cet acte délibéré montre que les policiers sont en danger sur l’ensemble du territoire national et non sur seulement quelques zones comme voudraient le faire croire certains magistrats», a réagi dans un communiqué le syndicat, qui s’est dit «profondément choqué et en colère après cette nouvelle agression».

RR
www.lejournaldemayotte.com
avec le JIR.

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