Reggae, blues, percussion… Le festival Milatsika lève le rideau ce vendredi soir

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    Elji présent à Milatsika 2017
    Elji présent à Milatsika 2017

    En 2007, quelques amis très attachés à leur culture, passionnés de musique et désireux de valoriser leur commune et leur Île à travers les richesses culturelles et naturelles, ont fait un pari de monter un évènement culturel : le festival Milatsika « aux racines de l’océan indien ». Milatsika, terme kibushi signifiant « besoin de nous » ou encore terme mahoro-malgache qui signifie « notre culture », traduisent les organisateurs, qui y voient un symbole de la particularité de Mayotte, « une île cosmopolite et très généreuse dans laquelle sa population parle shimaoré et kibushi ».

    L’objectif de ce festival et de la démarche qui le sous-tend est de dépasser la fausse opposition entre tradition et modernité en démontrant qu’une identité doit puiser à ses racines pour se construire dans la sphère contemporaine, à la façon d’un arbre qui croît et se ramifie.

    Les îles de la région, proches d’un point de vue culturel, sont aussi soumises à des problématiques assez semblables en termes de développement culturel et musical : marchés étroits, problème du piratage, à l’écart des grands circuits de distribution internationaux, difficultés d’exportation des spectacles vivants dues à l’éloignement géographique. En créant un lien à l’échelle de la zone les artistes veulent « contribuer au rayonnement régional de la culture mahoraise et d’autre part placer Mayotte au cœur d’un réseau culturel régional. »

    Le Festival Milatsika se présente comme un festival annuel, qui a pour vocation de sortir des clichés folkloriques et qui veut transcender les cadres locaux pour mettre en avant le formidable potentiel musical de la zone Océan Indien.

    Des talents primés

    Festival Milatsika à Mayotte
    Festival Milatsika 2014

    L’ouverture se fera ce vendredi 13 octobre à 19h30 par les discours officiels, puis par l’entrée en scène de Sarera, un groupe de jeunes de Chiconi qui jouent du gaboussi (sorte de cithare à 3 ou 4 cordes), du Dzendzé (petite guitare), du Mkayamba et du tam tam, puis le quatuor Elji, guitare, basse, batterie et percussions produisant des rythmes où se mêlent le rap, le reggae et même le rock.

    Ensuite, c’est le très attendu Mikea, originaire de Madagascar, pour ses chansons aux accords folk teintées de blues, et son chant, puissant, inspiré du beko, un style vocal caractéristique du sud de la Grande Île. Son talent s’est traduit par la sortie de son premier album « Longo » en 2007, qui lui a valu le titre du finaliste du « Prix de l’Océan Indien ». Et l’année suivante ses efforts ont été récompensés par une attribution du «  Lauréat du prix Découvertes RFI en 2008 ».

    Le Congo Brazzaville fera son entrée en scène avec Duck Geoffroy, qui s’impose « parmi les grands musiciens africains de France », notamment pour son album autoportrait « Close-up kiss » sorti en 2013, avec les titres « Où veux-tu que j’aille », et « Voix des innocent » sur « l’illusion démocratique en Afrique ».

    Enfin, le Mahorais originaire de Hamjago, Jahdid, fera passer ses messages sur son combat en faveur de l’équilibre socio-économique et politique entre Mayotte et les îles voisines, sur un rythme « reggae maoré-africain ».

    Folk, groove et maloya

    Mikea
    Mikea

    Le samedi 14 octobre, Ahmed Cheikh et son groupe Ukombozi, feront sortir un mélange de folk et de groove comoriens, suivis Abelk Maoré qui partagera des louanges à sa mère, à l’éducation pour tous, et défendra la préservation de la nature, accompagné des sonorités du mgodro, du zouk et du reggae.

    La Congolaise Gasandji est la seule femme de l’affiche. Depuis la sortie de son disque en 2013, les honneurs se multiplient : album coup de cœur de l’Académie Charles Cros, Talent Edition RFI, et a participé à de nombreux festivals européens.

    Ziskakan, groupe phare de La Réunion créé en 1979, promène ses musiques malgaches, indiennes, africaines sur des textes créoles sous la bannière du maloya qu’il exporte en métropole. Enfin, le Festival Milatsika se clôturera par la prestation de Baré, avec orientation vers le mgodro, renforcée par l’influence de Alpa Joe, une des figures emblématique de la musique mahoraise.

    Comme à l’accoutumée, la 11ème édition du festival Milatsika met en place un dispositif de sécurité pour le public, en collaboration avec la mairie et une société privée de gardiennage et de sécurité, qui assure une fouille à l’entrée. Les bouteilles et les boites métalliques sont interdit sur le plateau polyvalent où se déroulent les spectacles.

    A.P-L.
    Lejournaldemayotte.com

    2 Commentaires

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