Aucune recommandation particulière sur le plan sanitaire pour les touristes arrivant à Mayotte, notre territoire ayant quasiment éradiqué le paludisme il y a 3 ans : il n’y avait plus qu’un seul cas en 2014. Mais depuis, il refait son apparition, particulièrement sur la zone de Bouyoni où l’ARS a organisé des journées de communication sur l’éradication des gîtes larvaires auprès des enfants.
Mais nous sommes surtout victimes d’une recrudescence mondiale de la maladie. A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme en avril 2017, l’Organisation mondiale de la santé a orienté les projecteurs sur la prévention, pour réduire l’impact de cette maladie qui fait plus de 400.000 morts par an.
« Nous sommes passés d’un seul cas en 2014, à 28 en 2016, et 19 au 7 décembre 2017, dont 9 cas autochtones et 10 cas importés », explique Xavier Montserrat, directeur départemental de l’ARS OI. Il faut donc mettre en place une stratégie d’élimination sur le territoire, mais aussi parvenir à stopper ces importations de cas.
Retour aux vieilles méthodes
L’OMS plaide notamment pour améliorer l’accès aux outils de prévention. C’est dans ce cadre que l’ARS Océan Indien a convié des experts scientifiques de la zone Océan Indien les 7 et 8 décembre 2017 à Mayotte pour des rencontres techniques sur le paludisme. Ces échanges permettront aux participants de partager les expériences pour aboutir à des recommandations communes en faveur de l’élimination du paludisme dans la zone.
Pendant deux jours, ces experts qui arrive des Comores, de Guyane, de Madagascar, vont établir un diagnostic du contexte, par exemple sur le nombre de cas dans les pays qui nous entourent, la plupart des cas importés arrivant de l’Union des Comores, « un cas du Mozambique », glisse le docteur Sabine Henry, Conseillère médicale à l’ARS. Mais aussi une compréhension de ces migrations accélérées, « avec des solutions spécifiques ».
Par le passé, certains procédés ont démontré leur efficacité tels les moustiquaires à imprégnation durable, distribuées à tous les foyers mahorais il y a 6 ou 7 ans.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com