La charge de la France Insoumise contre les élus de Mayotte

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Mikidadi Abdullah et Christine Rahatijaona

La France Insoumise fait feu de tout bois dans  Communiqué de la FI avril qui vise malgré tout essentiellement les élus et le pouvoir en place : « Le premier Ministre a fait une opération communication avec les élus de Mayotte, oubliant que c’est la population qui s’est manifestée ! », critiquent ses représentants à Mayotte, Abdullah Mikidadi, dit « Big » et Christine Raharijaona.

Faisant suite à la déclaration du premier ministre lors du point d’étape du 19 avril, il met en garde sur l’échéance de mi-mai en demandant « des propositions claires chiffrées, avec des engagements dans le temps et les délais fixés », pour ne pas « sortir par le bas » de la crise.

Une diatribe qui vise les partis LR et LREM que représentent selon Big Mikidadi le gouvernement et le président, auxquels sont « assujettis tous les élus » : « Non nous ne faisons pas confiance aux élus actuels, car ils ont montré leurs incapacité depuis près de 10 ans à faire avancer une seule revendication de Mayotte. Ils ont été sans projets, sans combats, sans voix ! »

Il appelle la population à « reprendre la main », « Les grèves, barrages et les élections sont des temps forts importants mais la mobilisation populaire doit être permanente et se poursuivre sous toutes les formes possibles, de la manifestation au contrôle des élus, des délégations aux réunions publiques, dans les entreprises, les établissements, les services publics, les réseaux sociaux, les médias… il n’y a pas de lieux ni de formes à écarter ! Ne les lâchons pas ! »

Mais s’adresse malgré tout aux élus, « puisqu’ils sont là ! », et à l’Etat, pour « qu’ils s’engagent, à part égale de responsabilité, en toute transparence avec des délais, des moyens, des projets fiables et mesurables, des méthodes et les moyens de contrôle populaire ! »

Et exige pour cela « que les citoyens et leurs représentants directs soient associés en toute transparence », « que le droit prime sur la corruption, le mensonge, l’inégalité, l’exclusion et la pauvreté », que « tous les enfants vivant sur notre territoire soient éduqués », que « l’eau, le port, l’aéroport, les transports collectifs, soient des véritables services publics et non des tiroirs caisses pour le privé », qu’il y ait une « vraie coopération régionale », que « l’Etat marque un pas en avant dans les relations avec l’Union des Comores avec un accord d’Etat à Etat, que « la population de Mayotte vive ensemble dans la paix et sérénité ».

« Le spectacle fratricide, violent et guerrier actuel n’a rien à voir avec notre culture, ni avec celle de la France dont nous nous réclamons et le monde qu’attend notre jeunesse ! », concluent Abullah Mikidadi et Christine Raharijaona.