L'école du civisme, un "label" appelé à monter en puissance

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Etienne Guillet aux côtés du capitaine Chamassi et des enfants de l'école du civisme.

Deux quartiers, deux associations, mais un seul projet : offrir à des jeunes descolarisés un tremplin pour se réinsérer dans la société, et passer à côté du gouffre de la délinquance juvénile.
L’Ecole du Civisme Frédéric Dachery, du nom de l’ancien maire de Koungou, avait été créée à l’origine par le capitaine de police Chaharoumani Chamassi, en 2016, quartier Convalescence à Mamoudzou. C’est l’association 2 Mains pour les Enfants, présidée par Chamassi, qui gère cette école. Depuis, elle accueille des jeunes de 8 à 16 ans, dont la quasi totalité a depuis lors retrouvé les bancs de l’école républicaine. A Doujani, c’est l’association Espoir et Réussite qui saisir le flambeau, tout en gardant le même nom d’école du civisme Frédéric Dachery. Les jeunes qui y sont déjà accueillis ont de 10 à 21 ans.
Il s’agit pour Etienne Guillet, directeur de cabinet du préfet d’un « accompagnement des jeunes et des parents vers plus d’éducation, plus de réussite et d’intégration. C’est essentiel dans un quartier où il y a une dynamique très forte du tissu associatif ». Il félicite la création d’une « école de la vie et du savoir » qui ouvre ce lundi.

Les enfants de l’école du civisme de Mamoudzou

Un soutien de l’Etat indispensable selon Chamassi qui salue cette aide fournie au titre du fonds de prévention de la délinquance. Une aide qui devrait permettre de voir fleurir d’autres écoles sur tout le territoire.
« L’idée c’est de faire en sorte que les écoles du civisme Frédéric Dachery puissent se multiplier dans les communes de Mayotte développe le président de 2 Mains pour les Enfants. Les associations existent déjà dans toutes les communes. Le modèle de l’école du civisme, qui a porté ses fruits, c’est juste un label transposable. Il y a un projet sur Petite Terre qui est bien avancé sous la houlette des médiateurs de l’interco. D’autres écoles du civisme sont en réflexion à Tsingoni, Sada et Bandrélé. »
En outre, une seconde classe est créée à Convalescence pour accueillir des jeunes de 16 à 22 ans.
Une montée en puissance qui traduit la volonté des bénévoles de saisir à bras le corps la problématique de la jeunesse descolarisée à Mayotte. « Un enfant mal éduqué, on en paye tous les conséquences, mais un enfant bien éduqué, nous en récolterons tous les fruits » conclut le créateur de la première école du civisme, qui voit avec le sourire son oeuvre faire tâche d’huile.
Y.D.

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