Exercice de rupture de barrage de la retenue collinaire de Dzoumogné

La préfecture annonçait ce jeudi qu’il fallait se préparer à un exercice de rupture de barrage. « Un entrainement des forces de l’ordre pour le prochain conflit social ? », avons-nous ironisé. Le barrage en question ne bloque pas les automobilistes mais l’eau des rivières qui se déversent dans les deux retenues collinaires, de Combani et de Dzoumogné. C’est autour de cette dernière que tournait l’exercice piloté par la préfecture.

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Le retenue collinaire de Doumogne

« A 8 heures ce vendredi, nous avons eu une première alerte d’un risque de rupture de barrage sur la retenue collinaire de Dzoumogné, qui s’est concrétisé par la suite, les choses ont empiré », relate Etienne Guillet, le directeur de cabinet de la préfecture qui suivait l’exercice depuis le Centre Opérationnel Départemental (COD).

La brèche de l’ouvrage s’étant agrandie, une vague « importante », se déversait donc dans la vallée, « heureusement nous avions anticipé, les villageois ont pu être évacués à temps et installés dans les hauteurs grâce à la contribution des agents de la mairie de Bandraboua ». Des lits picots ont même été installés par la Croix rouge.

L’hélicoptère a été « mobilisé fictivement », car il devenait impossible d’accéder à l’ouvrage par la terre. Il ne s’est doc pas rendu sur place : « En dehors du coût d’un tel déplacement, il était susceptible d’être mobilisé sur d’autres interventions. » Un deuxième hélicoptère serait donc le bienvenu.

« Il faudrait des conditions exceptionnelles »

Le COD en plein exercice d’alerte

Le debrief est positif : « Il n’y a eu aucun blessé sur les 2.500 habitants évacués. En revanche, des dégâts matériels sont à déplorer, la vague ayant tout entrainé sur son passage, beaucoup d’ouvrages dont des routes, sont au pire detruits, au moins, endommagés. » Un exercice réalisé dans des conditions « vraisemblables », selon la préfecture.

Quelle est la probabilité pour qu’une telle catastrophe se produise ? « Il faudrait des conditions exceptionnelles, comme le cumul de très fortes pluies et un sur-débordement provoqué par une retenue quasiment pleine ». Or, la retenue de Dzoumogné pleine, c’est presque la quête du Graal, au regard des courbes d’étiage des années passées ! Aux risques naturels, il faut aussi ajouter la probabilité d’une action terroriste, selon la préfecture, « c’est le pire des scénario, mais ce n’est pas à exclure ».

Pour Etienne Guillet, il y a eu « une bonne mobilisation et une bonne réactivité » de la mairie de Bandraboua, ainsi que des services de l’Etat, EDM, le Sieam, la SMAE, le conseil départemental et la Croix Rouge.

A.P-L.
Lejournaldemayotte.com

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