Fortes tensions lors de l'ouverture partielle du bureau des étrangers

Les manifestants s'en sont pris aux personnes venues régulariser leur situation en ce vendredi de réouverture du Service des Migrations de la préfecture. Mais aussi aux policiers, ce qui vaut le placement en garde à vue de l'un d'entre eux.

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Dès 8h, la tension allait crescendo

Il fallait s’y attendre, la trentaine de femmes qui manifestaient encore ce matin aux abords de la préfecture, ont tenté d’empêcher l’accès aux Service des étrangers. Elles justifient toujours leurs actions par l’absence de reconnaissance officielle de reprises des reconduites à la frontière, effectives pourtant depuis quelques semaines, selon le préfet Dominique Sorain.

Seuls les dossiers urgents sont traités. Mais les personnes qui s’étaient rendues ce matin à la convocation de la préfecture pour régulariser leurs situations, en ont été physiquement empêchées. « Une maman a reçu une claque devant ses enfants, nous apprend le commissaire de Police Philippe Jos, et les papiers qu’un monsieur tenait en main ont été déchirés. Il a été coursé jusque devant l’ARS ».

Forte mobilisation policière pour garder l’accès à la préfecture

L’accès au service des étrangers se faisait par le haut, par la rue de la Préfecture, massivement gardée par un cordon de police, « ceux de la Compagnie départementale d’Intervention », (un premier test grandeur nature de leur formation de la veille!), ainsi que des gendarmes mobiles. Autant de forces de l’ordre qui ne peuvent pas être envoyés sur d’autres interventions, et qui de plus, ont été copieusement arrosé de poutou (piment) stocké dans des bouteilles en plastique, « ça nous brûle sous nos polos », se plaignait l’un d’eux. Un homme a été interpellé, « il nous a arrosé trois fois de piment », il est actuellement en garde à vue au commissariat.

Le dispositif sera maintenu, « autant que nécessaire », expliquait Philippe Jos.

A.P-L.

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