A la Saint-Valentin, on se protège bien

« Nous on s’aime ! » Et l’amour, c’est aussi se protéger pour protéger l’autre, rappelle Nariké M’sada qui lance avec la communauté d’agglomération CADEMA une campagne d’incitation au dépistage du VIH dans le cadre de la Signature de la Déclaration de Mayotte.

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La campagne Nariké M’sada-CADEMA « célèbre l’Amour et sensibilise la population, sur la nécessité de protéger l’amour, en adoptant le réflexe du dépistage du VIH, pour éviter tout risque de contamination.
La Saint-Valentin, c’est la fête des amoureux et à cette occasion, il est utile de rappeler que proposer un préservatif ou un dépistage, est un geste d’amour, un geste de respect.

A Mayotte, 62% des séropositifs suivis par le Centre hospitalier de Mayotte, sont des femmes dépistées à l’occasion du suivi de leur grossesse. Ce chiffre nous enseigne que la population n’a pas le réflexe du dépistage, puisque les cas de séropositivité découverts le sont, suite aux recommandations des médecins, dans le cadre des suivis de grossesse.
Afin de toucher la cellule familiale, cette campagne d’affichage met en scène 12 vrais couples de Mayotte et d’horizons divers. Le message essentiel que ces couples diffusent est que « l’amour c’est précieux, donc, ça se protège ».

Sous l’effet d’un coup de foudre, de l’intensité et de l’euphorie du moment ou de l’alcool, la prévention peut être mise de côté et le préservatif restera ainsi dans le fond d’une poche ou sur la table d’une nuit. Parce qu’on pense que ce moment durera tout le temps… Ou parce qu’on pense que le VIH/sida ce n’est pas pour soi, mais bien pour les autres.

A Mayotte, en moyenne 30 personnes découvrent leur séropositivité au VIH chaque année, depuis six ans. Ces personnes bénéficient d’une prise en charge médicale et de traitements efficaces, dispensés par le Centre hospitalier de Mayotte, leur permettant de continuer une vie normale et de fonder une famille pour ceux qui le souhaitent. Beaucoup de personnes sont porteurs du VIH sans le savoir et peuvent être ainsi, à l’origine de nouvelles contaminations involontairement.
Nous incitons la population à se faire donc dépister, afin de réduire le délai entre l’infection et le diagnostic.

Ces dernières années, l’offre de dépistage s’est développée sur le département. Il existe ainsi quatre façons de faire un test de dépistage VIH et/ou IST :
– Le test dans un laboratoire d’analyses médicales est remboursé sur ordonnance d’un médecin et on peut également y réaliser le dépistage des autres IST (sur prescription).

– Le test au CeGIDD (CEntre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic du VIH, des hépatites et des IST) à Jacaranda est gratuit, anonyme, sans rendez-vous et ce centre propose également le dépistage des autres IST.

– Le TROD (Test Rapide d’Orientation Diagnostique) proposé par Nariké M’sada est gratuit, anonyme. Il permet d’avoir un résultat rapide et d’être accompagné par une équipe formée et habilitée par l’Agence Régionale de Santé Océan Indien.

– L’autotest, en vente dans les pharmacies, permet de faire le test soi-même et d’obtenir un résultat rapide, quand on veut, où l’on veut.

Pour toutes informations, ne pas hésiter à se rapprocher de l’association Nariké M’sada, sur les réseaux sociaux ou en appelant au 0269 626 973.

Comme rappelé par François Bourdillon, directeur général de Santé publique France, plus on connaît tôt son statut sérologique, plus le bénéfice est grand. Le bénéfice est individuel, mais aussi collectif, car le risque de transmettre le VIH à un partenaire, pour une personne traitée avec une charge virale indétectable est quasi nul. Mais, la seule façon de connaître son statut sérologique, c’est le dépistage. C’est un outil de prévention majeur pour contrôler l’épidémie. Aujourd’hui, l’offre de dépistage est variée et s’adapte aux besoins de chacun. »

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