L’école du civisme de Doujani confirme l’efficacité du label « Frédéric Dachery »

Enfants et adultes viennent de plusieurs kilomètres à la ronde pour rattraper leur retard scolaire et se donner toutes les chances de réussite. L'école du civisme de Doujani confirme le succès initié à Convalescence.

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L'association, lieu de vie et de retrouvailles

C’était il y a déjà presque un an. Les locaux de l’association Espoir et réussite inauguraient en grande pompe la première session de l’école du civisme Frédéric Dachery de Doujani.
Depuis, une autre école a ouvert à La Vigie sur Petite Terre, confirmant encore le succès de cette initiative associative.
Cette nouvelle rentrée qui aura lieu ce mardi conforte les bénévoles dans le bien-fondé de leur action.
Au total, trois formations distinctes sont dispensées dans les locaux de l’association. L’école des parents vise, de 18h à 20h tous les jours, à aider des adultes à pallier des lacunes en français, maths etc. Il s’agit d’apprendre ou de réapprendre à « lire, écrire, compter, s’exprimer devant un médecin, lire le carnet de notes de leur enfant ou une facture. C’est dans le cadre de la lutte contre l’illettrisme, mais aussi l’apprentissage de la parentalité » explique Tony Mohamed, président de l’association Espoir et Réussite.

L’école des parents offre un accompagnement aux adultes pour les aider à suivre leurs enfants

Le deuxième dispositif concerne les enfants non-scolarisés « qui n’ont pas trouvé de place à l’école normale ». A ces derniers, l’association « propose des cours avec le même programme que l’école républicaine, de 8 ans à 21 ans. Il y a aussi un accompagnement vers l’école normale, ici ce n’est qu’un pont » précise le président. En effet la formation ne dure que 6 mois et n’a pas vocation à se substituer à l’éducation nationale. « L’objectif c’est qu’en 6 mois ils trouvent un établissement d’accueil ». En tout l’association accueille 112 élèves privés d’école.
Le troisième dispositif, c’est l’école du civisme. « C’est la deuxième session, sourit le responsable. On a 18 jeunes en décrochage scolaire, âgés de 16 à 21 ans. Pendant six mois ils reprennent les enseignements classiques de l’école normale mais aussi des notions de savoir-vivre. Interviennent des Cadis, des Imams et des parents pour les guider vers l’insertion professionnelle. On essaye de leur redonner une deuxième chance. »
En un an, Tony Mohamed note un bilan positif de cet accompagnement. « Les jeunes ont notamment obtenu la 2e place au concours Filme ton Quartier organisé sur France 3 avec leur court-métrage « Lettre d’un quartier de France » (à retrouver ici) .

Les locaux sont aussi un lieu de rencontre et de convivialité

La moitié d’entre eux a intégré un cursus de formation professionnelle depuis sa sortie de l’école du civisme. « Les autres reviennent régulièrement, on essaye d’être derrière eux pour les réinsérer ».
Les trois cursus proposés par l’association fonctionnent grâce à 17 bénévoles qui enseignent, animent et se forment eux-mêmes, et à divers financements, notamment l’Etat et la commune de Mamoudzou ainsi que l’Europe avec le Fonds social européen.
Y.D.

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