Violences à Koungou, le général Leclercq envoie ses chars

Journée de violences ce samedi à Koungou. Des bagarres entre jeunes de Koungou et de Majicavo ont dégénéré en affrontements avec la gendarmerie. Le préfet a autorisé le déploiement de deux blindés pour dégager la route des barrages enflammés.

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Un blindé de la gendarmerie

Les blindés sont de sortie ce samedi. Face à l’ampleur des violences qui secouent Koungou depuis le début d’après-midi, le préfet a autorisé le général Leclercq, commandant de la gendarmerie de Mayotte, à mobiliser deux véhicules blindés à roues de la gendarmerie (VBRG), soit un escadron blindé. Ce dispositif, rarement utilisé, vient appuyer un déploiement lui aussi exceptionnel d’un escadron entier de gendarmes mobiles. Ces effectifs massifs marquent un tournant, là où les caillassages mobilisaient rarement plus de deux pelotons jusqu’alors.

Les violences ont commencé vendredi soir alors que jeunes de Koungou et de Majicavo voulaient en découdre. « Ils en ont été empêché hier par le dispositif mis en place » indique la gendarmerie. Ce samedi, c’était donc l’heure de la revanche pour ces bandes. « Ils se sont mis en route vers 14 heures. Un jeune a été blessé à la tête et plusieurs véhicules ont été endommagés » dans les violences. Si des témoins ont parlé de groupes allant jusqu’à 400 jeunes,  » on parle plutôt d’une 50 aine de jeunes de Koungou et autant de Majicavo soit une centaine de jeunes. Ils se sont battus entre eux. On compte 5 à 6 véhicules dégradés » comptabilise la gendarmerie, qui précise que ce bilan est provisoire.

Au retour de leur rixe, une des bandes a mis en place des barricades sur la route, et deux d’entre elles ont été incendiées. C’est pour éviter de déplacer des pompiers qui se seraient fait caillasser que les deux blindés ont été mobilisés dans l’après-midi. L’un d’eux est en effet équipé d’une lame à l’avant qui permet de dégager la route.

La gendarmerie montre donc les muscles pour tenter d’endiguer ce phénomène insupportable pour les riverains. « Ils sont extrêmement mobiles et connaissent bien les lieux. Ils viennent au contact et face aux tirs de lacrymo ils se dispersent, on est sur du harcèlement des automobilistes et des forces de l’ordre » déplorent les militaires.

Après l’arrivée en fin d’après-midi de deux pelotons supplémentaires en renfort, « on contrôle la zone » souffle l’officier de communication. Tout en restant vigilant sur une possible reprise des violences à la nuit tombée.

Y.D.

19 Commentaires

  1. D’où vient cette violence entre jeunes de Majicavo et de Koungou ? Dans le passé, il y’avait une rivalité sportive lors des matchs mais ça n’allait jamais loin. Là, tout devient bon pour en découdre. À un moment, il faut faire quelque chose mais sérieusement.

    • Bahar-soifa Mohamadi Foundi C’est le travail des autorités, ils sont dans l’obligation de toute façon. Mais on va pas laisser les choses s’envenimer et faire de cette commune, une zone de non droit où les racailles gèrent et mènent face aux autorités compétentes.

    • Bahar-soifa Mohamadi Foundi J’ai cru voir ça à Koungou dernièrement. Mais même ça, il en faut plus pour occuper ses jeunes. Il faut les centres de formation afin de donner une seconde chance à cette jeunesse en dérive. Lorsqu’on se lève le matin avec des objectifs, le soir on est sûrement pas en train de barrer les routes ou se battre avec d’autres jeunes aussi déshérités qu’eux.

  2. Ce sont les avantages de la colonisation et de la culture française : Mayotte un vrai centre de formation des jeunes mahorais à la délinquance juvénile, un potentiel d’une multitude de jeunes prêts à commettre des actes belliqueux, agressions à l’arme blanche ou homicides volontaires contre les Riverains mahorais, sur le terroriste de Mayotte : que c’est affligeant !

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