Caillassages de bus : le général de gendarmerie monte le ton

Après avoir communiqué sur le déploiement de force dans les bus et aux abords des arrêts, les forces de l'ordre n'ont pu que constater la poursuite des caillassages. Les auteurs, très jeunes, ont finalement été appréhendés, incitant le général Leclercq à interpeller sur la parentalité.

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Le général Philippe Leclercq déplore les "carences éducatives", permissives dans leurs conséquences

Les lundi 27, mardi 28 et mercredi 29 janvier 2020, des bus ont été la cible de plusieurs caillassages, sur l’axe RN1, entre Trévani et Koungou, occasionnant des dégâts matériels sur les véhicules et des retards importants dans la desserte des élèves.Sans parler du traumatisme pour ces derniers ainsi que pour les conducteurs.

Le général Philippe Leclercq, commandant de la gendarmerie de Mayotte, explique dans un communiqué que « des individus, dissimulés dans les fourrés, profitaient du passage des autocars pour leur jeter des pierres. »

Mais cette fois, un témoin de la scène va épauler les gendarmes en retenant les auteurs du caillassage jusqu’à leur arrivée. Ils sont 6 à avoir été interpellés, âgés de 11 à 12 ans, et ils  conduits dans les locaux de la brigade de Koungou. Leurs parents ont pu être identifiés, et appelés pour assister à leur audition, « comme le prévoit la loi ».

Présentés à l’issue, à un magistrat du tribunal de Mamoudzou, ils vont faire l’objet d’une convocation ultérieure en justice.

Une vitre latérale brisée d’un bus en 2018

« Naturellement, les parents étant civilement responsables, ils pourront être condamnés à la réparation des dégâts occasionnés par leurs enfants, à l’initiative des sociétés de transport qui ont subi un préjudice », rappelle Philippe Leclercq, qui monte le ton au regard des conséquences engendrées par ce genre de méfaits :  » Ces circonstances illustrent on ne peut mieux, le résultat des carences éducatives qui permettent le passage à l’acte répété d’actes dangereux, par de très jeunes enfants totalement irresponsables. Ces faits ont entrainé pendant toute la semaine écoulée, des services de sécurisation des transports, déclinés notamment, par embarquement de gendarmes dans les bus, contrairement a ce qui a pu être affirmé dans certains journaux. »

La mobilisation de ses services passe par « des patrouilles en service d’escorte de bus, qui pendant ce temps, ne pouvaient agir ailleurs plus utilement, pour prévenir la délinquance. L’action de la gendarmerie, pour la sécurisation de l’environnement scolaire, des transports jusqu’aux portes des établissements, s‘accomplit quotidiennement, dans des conditions de moyens et d’effectifs adaptés à l’évolution des situations, en partenariat étroit avec le rectorat et les transporteurs scolaires. Elle ne saurait pallier les responsabilités portées par d’autres, dans le constat de la violence qui s’exerce dans l’environnement scolaire de ce département. »

9 Commentaires

  1. Cette violence est couvée où exactement ? Dans les bidonvilles et les zones de non-droit que les autorités tolèrent avec une naïveté déroutante. Pendant ce ton au lieu de répondre à la demande des Mahorais pour la démolition de ces bidonvilles, on nous envoie un ballet de Ministres, de secrétaire d’Etat qui donne plus l’impression d’œuvrer pour le gouvernement comorien que pour les citoyens. Les chiffres de l’Insee ne servent au final à rien du tout car ils sont mal lus et n’engendrent aucune politique appropriée en conséquence. Le Général appelle à parentalité. Mais de quels parents parle-t-il ? Les parents de qui ? Dans ces bidonvilles, quelle est la réalité de la « parentalité » ?

    • Yazidou Maandhui ces bidonvilles seront transformés en habitat en dur, dans le seul but de generer des recettes fiscales sur le foncier, vous verrez… et vos élus ne s’y opposerons pas, bien au contraire même. Ce sera une révolution « cadastrale » sans précédent.

    • Gougnou Bamlandza mais où sont ces « parents » alors que la politique laxiste des autorités ont créer une nouvelle forme de parentalité dans les zones de non-droit, plus précisément les bidonvilles. La notion de parent et d’éducation n’est pas ce que l’on pense. Le mythe de l’enfant élevé par tout un groupe est benoîtement répété à tout bout de champ. Cela n’avait de réalité qu’avant cette immigration massive et incontrôlée.

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