Bientôt un livre sur les ressources comestibles de Mayotte

Saviez-vous que l'orange venait de Chine et le papaye d'Amérique du Sud ? Importées ou endémiques, les plantes comestibles de Mayotte auront bientôt 3 ouvrages illustrés, et même une application mobile associée et interactive.

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Les planches qui nous sont parvenues doivent encore passer entre les mains d'un correcteur

Fabien Pelletier est technicien agricole de profession. Après trois ans passés à Mayotte, il s’est passionné pour les plantes comestibles de notre île et a décidé de leur consacrer trois ouvrages, un sur les fruits, un sur les légumes et un troisième sur les épices. Le premier est attendu pour les semaines à venir.

« J’ai vécu 3 ans à Mayotte de 2015 à 2018, je suis technicien agricole de formation et j’en ai profité pour m’intéresser à la flore locale. Je travaille sur le livre depuis 2016, là il est en cours d’édition, je m’autoédite et d’ici un mois ou deux sortira la version papier.
Ce livre présente toutes les ressources naturelles endémiques et importées à Mayotte par les vagues successives de migration » résume l’auteur.

En effet l’origine de nombreux fruits est méconnue.

« Les Portugais puis les Hollandais et les Anglais ont transité et apporté des fruits et légumes importés d’Amérique du sud, comme le bonbon bleu des Antilles, ou la goyave introduite par ces voyages successifs. L’orange est originaire de Chine (citrus sinensis) et a traversé tous les hémisphères via l’Inde et la Perse. Beaucoup de fruits et légumes d’Inde aussi se sont retrouvés dans les îles de la zone. »

D’autres sont endémiques comme le pandanus de Mayotte.

Au fil de la centaine de pages de chaque ouvrage, l’agronome détaille l’origine de chaque espèce et la décrit, photos à l’appui. En face, il propose des recettes.

Fabien Pelletier veut faire participer les Mahorais à ses ouvrages pour les enrichir

Avec ce travail, l’auteur veut décrire « toutes les ressources existantes qui pourraient permettre aux gens d’améliorer leur cuisine, leurs repas, et aussi les pratiques diététiques. Il y a des alternatives à la banane ou au manioc frits » estime-t-il. Au fil de ses recherches, il a constaté « un manque de connaissance et un oubli des denrées comestibles de l’île. Il y a un problème lié à la transmission orale, tout ce qui est recettes, ça se perd. La nouvelle génération préfère les fast food et les pizzas aux fruits et légumes de Mayotte. »

Après les trois livres, Fabien Pelletier sortira une application mobile qui permettra de localiser les espèces, à la manière des sciences participatives. Pour les recettes aussi, l’auteur compte sur la population mahoraise. Si le livre prévoit des idées de plats mahorais, comoriens et européens, il se dit preneur de toute idée locale, et d’une manière générale, de toute connaissance à perpétuer en la matière. Il est possible de lui écrire à l’adresse suivante : scfps@hotmail.fr 

Y.D.

4 Commentaires

  1. Faux. On dirait que l’Afrique et ses îles étaient complètement désertes avant l’arrivée des colons qui y ont tout introduit : bananes, manioc, patates, songes, tous les fruits tropicaux,… tout vient soit d’Asie soit d’Amérique du sud.
    Les blancs menteurs pour dénigrer les Noirs. Pourquoi n’ont-ils pas amené ces mêmes fruits en Europe puisqu’ils les vendent et les consomment plus que les noirs et asiatiques réunis ?

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