Le directeur de la police nationale blessé lors d’une opération contre un murengue

C’est une pluie de pierres que les forces de l’ordre ont reçue ce samedi soir à Tsoundzou lors d’une action concertée contre un rassemblement de jeunes autour de ces combats nocturnes. Les murengue sont pointés du doigt comme des soupapes insupportables de déconfinement alors que le virus circule activement dans le département.

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Points d’orgue de l’allègement du confinement et vecteurs potentiels de transmission du virus, les murengues se sont multipliés ces deux derniers week-end. Ce samedi soir, plusieurs centaines de jeunes étaient regroupés notamment à Koungou, Mtsapéré, Kawéni et Tsoundzou. Une multiplication des points de rencontre que la préfecture a voulu stopper. Une opération a donc été initiée sur Tsoundzou, avec la participation du Directeur territorial de la police nationale, Jean-Marie Cavier, et engageant notamment 3 pelotons de gendarmerie.

Mais lorsqu’ils interviennent dans la soirée ce samedi, c’est une pluie de cailloux qui les attendent, « une quantité invraisemblable de pierres s’est abattue sur nous, il y a eu certainement des fuites, car nous nous sommes alors retrouvés face à des centaines de jeunes. Nous avons tiré des grenades lacrymogènes, environ 400 », nous explique un des participants qui souhaite garder l’anonymat.

Des stigmates de cette nuit (Photo D.R.)

Un affrontement sans merci s’en est suivi, « ça a duré jusqu’à 3 heures du matin, nous n’avons pas cédé. Les voyous en face nous demandaient de partir, mais le directeur a répliqué ‘la rue c’est la République, l’ordre sera rétabli’ ». C’est alors qu’une pierre est venu frapper Jean-Marie Cavier à la jambe, qui a dû partir pour les urgences. Il s’en tire avec plusieurs points de suture. Neuf gendarmes ont également été blessés.

Au milieu de l’embrasement général, le Somaco de Tsoundzou a été particulièrement ciblé, « ils ont défoncé le mur avant de le piller ! »

Un constat inquiétant sur le désordre ambiant, contre lequel la police se dit engagée : « Nous sommes déterminés à ne rien laisser passer. Ces voyous nous trouverons toujours face à eux ». D’autres opérations de ce type seront menées, assure-t-elle.

Un des meneurs a été arrêté, nous indique-t-on, d’autres interpellations seraient en cours.

A.P-L.

18 Commentaires

  1. le résultats du laxisme (ou du calcul voulu) de l’état ,qui s’en fout (sauf si voulu) qui laissent faire les jeunes a faire ce qu’ils veulent, et qui préfère verbaliser les automobilistes ou bien ceux qui vont oser mettre un pied à la plage ,tout comme en métropole en fait !! dans une semaine : 1500 contaminées et 70 morts !!! désolé

  2. Ah le préfet s’est réveillé après 200 contaminations en une semaine bravo il a obtenu son cotât maintenant il envoie ses forces de l’ordre pour arrêter les mrengués qui se déroulent dans la commune de Mamoudzou depuis plus d’une semaine. Pourquoi maintenant? Il est vrai que c’est plus facile et plus rentable de verbaliser les mahorais que d’aller chercher ces voyous qui organisent des manifestations sur des places publiques en plein confinement et en direct sur Facebook où il est biensur très difficile de les identifier. #laxismedetat

  3. Même les braconniers sont laissés dehors encore plus ils sont clandestins…
    Donc ce soit disant meneur il sera relâché le lendemain…
    Il faut condamner les parents si les enfants sont mineurs…
    Et renvoyer les mineurs et leurs parents clandestins aux comores.
    Il faut que l’état fasse sont travail condamné les mahorais qui logent des clandestins dans les tody…
    Les maires qu’ils fassent leurs travail de police municipale et détruire les tody qui sont dans les parcelles publiques en envoyant le service technique etc…
    Il faut une volonté pour faire tout ça…
    S’il ny’a pas de volonté il ny’aura pas de changement à Mayotte on n’a marre des paroles…

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