Une météorite « record » a survolé le sud de l’océan Indien

Une météorite de la taille d'un 4x4 a frôlé la Terre le week-end dernier en survolant le sud de l'océan Indien, indique la Nasa, l'agence spatiale américaine. Sa trajectoire en fait un objet d'étude unique, faute d'avoir offert un joli spectacle depuis le sol.

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Toutes proportions gardées, l'astéroïde est passé juste au dessus de nos têtes

2020QG n’est pas un nouveau virus, mais un « petit » astéroïde de la taille d’un SUV (il a été estimé à 3 à 6 mètres de diamètre), qui a survolé le sud de l’océan Indien le week-end dernier. Si la Nasa a jugé utile de communiquer sur cette découverte, c’est qu’il s’agit de l’objet céleste ayant frôle la Terre au plus près, sans entrer dans l’atmosphère.
Si tel avait été le cas, 2020QG aurait offert un joli spectacle, similaire au bolide qui a éclairé le ciel de Mayotte en février 2019 avant d’exploser au large de notre île. Il se serait en revanche désintégré dans l’atmosphère sans heurter la surface, et donc, sans présenter de risque pour la population, rassure la Nasa.

2020QG est finalement passé à 2950km de la surface terrestre, c’est bien plus haut que les avions de ligne (environ 10km), mais bien moins haut que les satellite de télécommunication (36 000km) par exemple. Avec cette trajectoire, l’objet « entre dans le livre des records comme l’objet étant passé au plus près de la Terre sans la toucher » précise la Nasa.

« C’est vraiment super de voir un petit astéroïde passer aussi près, car ça nous montre comment la gravité terrestre a profondément modifié sa trajectoire » indique Paul Chodas, directeur de centre à la Nasa.

Quel intérêt ?

En effet le gros caillou a d’abord foncé vers l’océan Indien à la vitesse vertigineuse de 12km/seconde avant de dévier de sa trajectoire d’environ 45 degrés, et repartir vers l’espace. A cette vitesse, la découverte de l’objet est une réussite en soi, vante aussi la Nasa. Pour l’organisme spatial, l’enjeu est de taille : être capable de détecter des astéroïdes aussi rapides augmente les chances d’anticiper un éventuel impact.

Le risque reste toutefois infime. Si la Terre est quotidiennement bombardée de petites météorites, les étoiles filantes, un seul décès lié à une chute de météorite a été scientifiquement confirmé, et il remonte à 1988.

La Nasa s’intéresse plus particulièrement aux astéroïdes de plus de 140m de diamètre, qui sont les plus susceptibles de causer des dégâts majeurs en cas d’impact.

Y.D.

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