L’accusé avait tout juste 21 ans lorsque, en juin 2016, son compagnon de cellule âgé de 48 ans était retrouvé sans vie à ses côtés à Majicavo. Tous deux incarcérés en détention provisoire, ils avaient « un différend » avait alors supposé le procureur Joël Garrigue. Rapidement, le jeune homme reconnaissait le meurtre mais ses propos toujours selon le procureur de l’époque, laissaient supposer un trouble mental.
L’autopsie confirmait une mort par strangulation à main nue.
Jeudi au début du procès pour meurtre qui se tenait à la cour d’Assises de Mamoudzou, l’avocat de la défense Me Andjilani a tenté d’obtenir un renvoi, estimant que son client n’était « pas en état » d’être jugé. Fi, la Cour a bien maintenu les débats.
Le procureur Camille Miansoni a réclamé 20 ans de réclusion criminelle pour cet homicide volontaire. A l’issue des délibérations, les jurés ont suivi ces réquisitions et renvoyé le jeune homme derrière les barreaux pour encore de longues années.
Y.D.