Transports scolaires : 24.000 élèves privés de cours ce vendredi 9 octobre

Pas un seul bus n’aura circulé ce vendredi de veille de vacances scolaires. Les échanges sont au point mort entre les parties, alors qu’il s’agit aussi de préparer la rentrée.

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Jean-Baptiste Djebbari, Sébastien Lecornu, Mayotte
Les bus scolaires à l'arrêt (Archives)

On espère que la rentrée à la fin du mois ne sera pas une copie conforme de cette dernière journée de cours. Un communiqué rassurant avait pourtant été émis par le conseil départemental ce jeudi sur la circulation des bus scolaires, après avoir reçu l’assurance d’un renfort de sécurité par la préfecture, « le Conseil départemental a expressément demandé à l’ensemble des transporteurs de continuer le service et ce jusqu’au dernier jour avant les vacances scolaires ». Mais aucun ramassage n’a eu lieu ce vendredi.

Ce sont 24.000 élèves sur les 47.000 scolarisés dans le second degré, qui ont été privés de cours, ou qui ont du avoir recours au système D pour s’y rendre.

Selon nos informations, les échanges entre le conseil départemental et les chauffeurs du transporteur Matis, portaient ce mercredi sur la sécurisation de l’axe passant par Majicavo Koropa. Les véhicules y étaient constamment caillassés, au point de ne plus s’arrêter aux arrêts indiqués pour effectuer leur ramassage, nous a rapporté Ali Siaka, syndicat FO Transports.

Tout le territoire pénalisé

Des bus constamment dégradés

Il n’était pas question du reste de l’île, or, ce vendredi, l’ensemble du territoire était paralysé par la suspension du trafic.

Le ramassage n’ayant pas eu lieu, s’agit-il d’un droit de retrait ? « Non », nous répond Ali Siaka, qui reste ancré sur une seule position, celle d’un aval de l’autorité organisatrice des transports, comme l’a annoncé le chef d’exploitation de Matis à nos confrères de Mayotte la 1ère.

Les transporteurs restent malgré tout demandeurs d’une réponse globale, notamment pour prévenir tout caillassage, « il y a aucun dispositif sécuritaire mis en place par l’état pour garantir la sécurité permanente sur les points très sensibles dans la zone police et dans les zones de gendarmerie », rapporte encore Ali Siaka. Et au conseil départemental, il réclame le recrutement de médiateurs supplémentaires, demande qui avait déjà été portée en 2018, et qui avait obtenu un début de réponse.

Nous n’avons pu contacter la direction de Matis.

On assiste à un dialogue de sourds entre les parties, une récupération politique est évoquée, avec des perdants, le territoire qui connaît de nouveau une période agitée, et sa jeunesse déjà sous-diplômée.

Anne Perzo-Lafond

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