Ouverture d’un centre de dépistage payant dédié aux voyageurs

Situé en Petite Terre, ce 8ème centre de prélèvement, entièrement consacré aux tests obligatoires pour les déplacements aériens, avait été annoncé par Dominique Voynet, directrice de l'ARS Mayotte. Il fait intervenir le laboratoire Biogroup, mais génère quelques contraintes. 

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Biogroup, Ewa, Madagascar, Comores, Mayotte, Ewa
L'immeuble Issoufali abrite le 8ème centre de dépistage

Les voyages régionaux vers le Kenya, Madagascar et l’Union des Comores sont soumis à la présentation d’un test négatif effectué dans les 72H qui précèdent. Le déficit de tests à Mayotte avait incité à imaginer des solutions alternatives pour ne pas bloquer les passagers. On se souvient du vol test de Ewa Air qui avait dû monopoliser les moyens contraints de l’hôpital, notamment au niveau des analyses de tests. Ayub Ingar, directeur de Ewa Air, rapporte que le laboratoire privé Mayobio l’avait épaulé, mais que l’ARS comme Edéis, gestionnaire de l’aéroport, cherchaient des solutions satisfaisantes. Ce dernier avait démarché Biogroup qui acceptait alors d’effectuer les analyses depuis Paris des tests prélevés par la Croix Rouge à la MJC de M’gombani.

Edéis a alors décidé avec ses partenaires que sont les compagnies aériennes et maritimes, avec le soutien de la préfecture, de pérenniser le dispositif avec Biogroup, en créant un centre dédié au tests PCR pour les sorties du territoire. « Pour être certain de disposer du résultat le jour du départ, il vous est conseillé de vous présenter au centre de prélèvement Covid pour voyageurs installé en Petite Terre, Immeuble Issoufali, quai Issoufali à Dzaoudzi », indique le communiqué d’Edéis. Qui déconseille de se rendre dans un des centres de référence du CHM ou au laboratoire Mayobio.

Dépistage le dimanche

Biogroup, Ewa, Madagascar, Comores, Mayotte, Ewa
Pas sûr que ces tests dédiés aux voyageurs désengorgent les centres actuels

Alors que sur l’ensemble des centres le test est gratuit, pour se faire prélever au centre Issoufali il faut auparavant acheter un bon de 20 euros à la SGTM-Maria Galanta, quai Ballou à Dzaoudzi, du lundi au samedi de 7h à 11h. Il est destiné à rémunérer le prélèvement et les frais administratifs inhérents pour la Croix Rouge.

Une démarche plus couteuse et plus compliquée que dans les autres centres, puisque par exemple si vous voyagez le mardi ou le mercredi, on vous incite à venir vous faire dépister un dimanche… or, le guichet de la SGTM est fermé ce jour là. Il est peu probable que les grand-terriens fassent les allers-retours répétés alors que les centres existent en Grande Terre. Il faudrait a minima proposer un point de vente des bons en Grande Terre.

Si vous voyagez les jeudi ou vendredi, le dépistage doit se faire le mardi matin, et le jeudi matin pour les vols du samedi et du dimanche.

Il faut avoir sur soi une carte d’identité, une carte vitale pour les assurés sociaux, le bon de dépistage acheté à la SGTM. Les résultats sont envoyés dès le lendemain par mail par Biogroup. Un progrès par rapport à ce qui se fait actuellement à Mayotte.

Cette ouverture d’une unité supplémentaire ne va pas changer la face du ciel pour Ayub Ingar, « tous les aéroports régionaux ne sont pas encore ouverts. Pour Madagascar, Ewa dessert uniquement Nosy Be une fois par semaine, pour les Comores, si nous pouvons aller à Moroni, le retour Moroni-Mayotte n’est pas encore rétabli. Nous n’avons donc pas relancé la desserte en risquant un retour à vide. » La capitale de Grande Comore ne peut tester plus de 90 personnes par jour, « ils n’admettent donc qu’un seul vol par compagnie par semaine. » Mais le ciel pourrait s’éclaircir, « nous espérons que la situation se débloque la semaine prochaine. »

Anne Perzo-Lafond

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