« Alors qu’il surveillait le ramassage des élèves, un contrôleur de chez nous a été agressé dans sa voiture car reconnu comme étant de Matis, et alors qu’une agression venait de se produire à l’arrêt de bus quelques minutes auparavant », nous relate Anli Siaka Djoumoi, Délégué FO Transports. Le chef d’exploitation de l’entreprise de transports aurait également été agressé ce vendredi, mais dans un cadre privé.
« Face aux différents caillassages, agressions et toutes sortes de violences nous sommes devenus les cibles, nous ne pouvons exercer et assurer nos missions de service public. Vous ne pouvez plus nous envoyer au charbon », réclame le syndicat dans un message adressé au président du conseil départemental, au préfet, au président du tribunal, au procureur de la République, à la direction de la société et à l’ensemble des transporteurs.
En conséquence, le syndicat dépose un droit de retrait Collectif illimité à partir du 14 juin 2021, « à l’approche des grandes vacances ». Un mouvement qui tombe en pleine période d’examen, à la fin d’une année scolaire déjà très perturbée par la crise sanitaire. « Les parents n’auront qu’à prendre en charge les enfants », nous répond Anli Siaka Djoumoi.
Il se dit « disposé pour les discussions pour la mise en place des nouvelles mesures et de continuer sur les points de revendications qui sont en cours de traitement non achevés ».
Et, comme il nous l’avait expliqué, exige des sanctions sévères pour tous les parents, « les voyous, les émeutiers qui seront identifiés doivent payés tous dégâts matériels, financiers causés pour chaque bus ». Tout en demandant de prendre un arrêté à ce sujet, le syndicat dénonce « l’absence judiciaire et les mutismes de l’appareil judiciaire ». Et demande donc aux parents de prendre leurs responsabilités d’assurer les transports des enfants par leurs propres moyens.
Ce dimanche soir, la CFDT annonçait en solidarité se « retirer jusqu’à nouvel ordre du transport afin d’assurer la sécurité de nos adhérents et des élèves qu’ils transportent ». Le syndicat recense « plus de 10 bus caillassé en l’espace de 3 jours avec des blessés. » Le syndicat appelle l’Etat à garantir « la liberté de libre circulation, la liberté de travailler et la liberté de s’instruire ».
A.P-L.