Un pas en avant pour les associations de protection de l’enfance

En intégrant la CNAPE, le réseau mahorais de protection des droits de l'enfance Haki za Wanatsa trouve une reconnaissance de son travail et un tremplin pour porter ses actions au niveau national. Un soutien précieux pour les bénévoles à l'approche de la journée des droits de l'enfance et la publication d'une BD spéciale Mayotte portée par ces acteurs.

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Lydia Barnéoud, présidente d'Haki Za Wanatsa, rejoint un collectif d'envergure nationale

Trois mois après l’installation d’une antenne régionale de la CNAPE à Mayotte, ce groupement d’associations qui intervient au plus haut sommet de l’Etat pour porter la voix de ses adhérents vient d’intégrer un acteur majeur de la protection des droits de l’enfance à Mayotte, Haki za Wanatsa.

L’association, qui est déjà en soi un réseau d’acteurs locaux, rejoint à son tour une fédération, nationale cette fois, et ce n’est pas rien pour  ses bénévoles.

En effet, « la CNAPE (Convention nationale des associations de protection de l’enfant) est partenaire de l’ONPE (Observatoire national de protection de l’enfance). Elle regroupe 140 associations (qui gèrent plus de 1 000 établissements et services), 13 fédérations et mouvements, 1 association nationale représentant les usagers et des adhérents individuels. Leur objectif est d’assurer la protection des enfants et des jeunes, promouvoir le respect de leurs droits et la réponse à leurs besoins fondamentaux, participer à leur éducation, les accompagner vers leur autonomie et contribuer à leur bien-être et à leur bientraitance » rappelle Lydia Barneoud, présidente d’Haki za Wanatsa.

Pour elle, intégrer la CNAPE est une reconnaissance des actions menées par le groupement dont elle porte la voix.

« En tant qu’adhérents, nous participerons aux instances de la CNAPE dont la mission est de porter, devant l’opinion et les pouvoirs publics, les valeurs communes qui nous animent, les propositions que nous élaborons et les problématiques soulevées. » En clair, une sorte de lobbying qui ne dit pas son nom, mais qui surtout s’opère pour la bonne cause.

« L’avantage de cette mise en réseau, c’ est bien sûr de voir nos campagnes relayées au national, mais aussi de mettre en commun, autant que possible, les initiatives et les moyens. Toujours dans le but d’ assurer la continuité de nos actions et d’optimiser nos interventions. » Une démarche qui rejoint précisément le mode de fonctionnement de la structure mahoraise. « C’est précisément ce que nous essayons de faire à l’échelle locale depuis la création de l’association, par le biais du Collectif CIDE : développer la solidarité inter-association, dans l’intérêt des personnes qu’elles accompagnent et des missions qu’elles assument » sourit Lydia Barneoud qui rappelle la taille qu’a pris le réseau depuis sa renaissance en 2018.

La jeunesse, la pierre ponce qui flotte, les îlots Choizil, la couverture de la BD dit déjà beaucoup de Mayotte

Le collectif CIDE était en effet  « constitué de 13 associations à ses débuts, et rassemble à présent 25 associations mahoraises. » Parmi les associations du collectif figurent les 4 associations mahoraises membres de la CNAPE, Mlezi, village deva, Alefpa et Haki za Wanatsa.  « Il planche depuis 7 mois sur l’organisation d’une grande campagne de sensibilisation contre les violences sexuelles sur mineurs dont le lancement officiel aura lieu le 8 septembre prochain en présence des 10 personnalités majeures de l’île. Elles sont invitées à signer la Charte de l’engagement pour lutter contre les violences sexuelles sur mineurs à Mayotte (rédigée et validée par l’ensemble des membres du Collectif CIDE).  Un colloque se tiendra également le 20 novembre, une date importante, célébrant le 32ème anniversaire de la signature de la CIDE. Une campagne graphique et audiovisuelle ainsi que différentes actions dont un appel à projet lancé par le rectorat en partenariat avec l’association viendront également renforcer cette sensibilisation sans précédent. « 

Intégrer le groupement CNAPE donnera aussi aux associations partenaires une visibilité pour le lancement d’une BD qui sera inaugurée le 20 novembre pour la journée internationale des droits de l’enfant. « On espère qu’elle sera un outil de sensibilisation massif » poursuit la présidente.

Avec des dates fortes (le 8 septembre et le 20 novembre) et un travail qui se fait de plus en plus en réseau, c’est toute la protection de l’enfance qui se trouve renforcée sur le territoire grâce au maillage associatif, et avec une voix portée assez haut pour espérer des soutiens croissants de Paris.

Y.D.

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