Les policiers envisagent une intersyndicale pour leurs frais de repas

Il y en aurait pour plus d'un million d'euros. Les policiers mobilisés par la crise Covid attendaient un remboursement de leurs frais de repas, l'absence de cantine ayant contraint les agents à se tourner vers les restaurants. Alliance note que les remboursements se font désirer, et menace d'agir avec les autres syndicats en l'absence de réponse.

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Alliance police nationale s'inquiète

17,5€ par repas et par agent, pour près de 500 agents. Total : 1,4 million d’euros de frais avancés. Ce sont les données fournies par le syndicat Alliance Police Nationale, pour qui un décret prévoyant le remboursement des frais de restauration des agents pendant la crise sanitaire n’a pas été appliqué à ce jour.

« Ce décret du 7 avril 2020 prévoit que lorsque les agents ont garanti la continuité du service public durant la période Covid, tous les repas consommés devaient être pris en charge par l’administration. Tous les collègues ont fait des demandes. Mais aujourd’hui la préfecture refuse de payer estimant que ça fait beaucoup d’argent à verser. On souhaite que l’administration donne gain de cause aux collègues. On ne voit pas pourquoi on n’attribue pas ce dû, c’est juste un droit prévu par décret » revendique le secrétaire Alliance Bacar Attoumani. « On arriverait pour l’ensemble des agents à 1,4 million d’euros. On comprend sa réticence mais c’est le décret qui est appliqué et les collègues ont répondu présent » poursuit-il. Si le montant peut paraître élevé, « avec un plafond à 17,5€ par repas. Il ne peut pas y avoir d’abus. C’est plafonné sur le décret, on ne peut pas tricher sur le montant » assure-t-il.

En interne, cette situation laisse les agents sur leur faim. Certains envisageraient d’ores et déjà des arrêts maladie pour mettre la pression sur la préfecture, tandis que d’autres rêvent d’une action groupée « en intersyndicale ».

« On souhaite déjà rencontrer Mme Carval (la directrice de cabinet du préfet NDLR), mais des agents envisagent déjà des arrêts maladie, notre but n’est pas de bloquer le système mais ça peut être source de démotivation » conclut le syndicaliste.

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