Lancées sous le préfet Sorain, et multipliées par son successeur Jean-François Colombet, les démolitions d’habitats insalubres dans le cadre de la loi Elan (Loi pour l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) ont été menées dans différentes commune. Le maire LR de Tsingoni n’en avait pas fait la demande, c’est désormais le cas et le préfet vient de donner son accord.
Comme il s’y était engagé lors de sa rencontre avec les élus le 10 septembre dernier, le Thierry Suquet a réuni lundi le groupe de travail restreint composé d’élus de la commune, de la police municipale, de la conseillère départementale et des forces de l’ordre. « Pour la première fois, les élus de la commune de Tsingoni ont sollicité la mise en œuvre de la loi Élan pour la destruction de quartiers informels dans différents villages de la commune », indique la préfecture.
Le préfet de Mayotte a d’ores et déjà donné son accord pour des opérations de démolition et a demandé à la mairie de déposer rapidement le dossier identifiant les quartiers ciblés et les parcelles concernées.
Le représentant de l’Etat annonce maintenir sur place un dispositif de sécurité qu’on espère musclé, en tout cas annoncé avec comme objectif « la prévention des affrontements et l’interpellation les fauteurs de troubles sur la base des dépôts de plaintes enregistrés ». En clair, prière de déposer plainte comme l’a incité Haïrati Houdjati, conseillère municipale.
Le préfet de Mayotte indique prioriser « le dialogue et la médiation » avec l’ensemble des acteurs.