Les familles et la petite enfance, un enjeu stratégique du territoire

Accueil du jeune enfant, soutien à la parentalité… des sujets prioritaires à Mayotte, dont le conseil départemental semble avoir pris la mesure à travers son 2ème Schéma des services aux familles, mais qu’il doit rendre plus visible.

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Madi Moussa Velou a repris les rênes de l'action sociale

La gestion des politiques publiques à travers les plans et les schémas a un côté abstrait pour l’opinion publique. Ils sont en fait la garantie d’obtenir des financements nécessaires en face de chaque objectif. C’est en ce sens qu’en 2016, le conseil départemental a élaboré son 1er Schéma départemental des services aux familles (SDSF), qui lui a permis d’obtenir de mettre en place des actions financées par l’Etat sur la période 2016-2019. On en est déjà au 2ème, le précédent exécutif l’ayant signé en décembre 2020, il court jusqu’en 2022.

Le nombre de partenaires a été étoffé, on trouve bien sûr l’Etat et le conseil départemental, qui détient la compétence de l’action sociale et de la protection de l’enfance, mais aussi la Caisse de sécurité sociale, l’association des maires de Mayotte, le rectorat et l’Union départementale des Associations familiales (UDAF).

Ce SDSF a pour ambition d’identifier les besoins d’accueil du jeune enfant, de soutien à la parentalité et de lutter contre les inégalités sociales et territoriales repérées par un diagnostic partagé. Des objectifs primordiaux à Mayotte. En ce sens, la publication et la médiatisation d’un bilan du précédent schéma seraient intéressant.

Sur l’actuel, ce mercredi se tenait le 1er comité de pilotage du nouvel exécutif, en l’occurrence supervisé par le vice-président de l’action sociale, Madi Moussa Velou. Il a souligné la « volonté politique du département d’accompagner et de soutenir les familles » et veut « traduire les engagements par des actions concrètes pour la population ».

Parmi les décisions prises, la proposition d’un accompagnant financier de 20% complémentaire des 80% apportés par la CSSM, pour la création de poste d’un coordinateur en matière de Réseaux d’Ecoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents (REAAP). Le vice-président a également insisté sur « la nécessité de fidéliser les professionnels qualifiés, vu le budget injecté dans le domaine de formation des médico-sociaux qui s’élève à 2,7 millions d’euros ».

Enfin, l’enjeu est une montée en puissance de l’enveloppe de la politique de la petite enfance menée par le conseil départemental, « le Secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance, Adrien Taquet a été saisi de ce sujet », indique le conseiller départemental.

A.P-L.

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